Originaires de la ville de Kinshasa, province oubliée dans la composition de l’actuel gouvernement de la République, les Teke Babali réclament une correction dans le prochain exécutif national. Ils l’ont fait savoir à l’informateur dans une correspondance datant du 4 mars. Longtemps «confondus à la communauté ou tribu Wumbu», cette communauté dont est issu le célèbre sapeur kinois Niarcos s’est dit désormais «préjudiciée» après avoir été «valorisée» par les présidents Kasa-Vubu et Mobutu. «En 1997, après le changement du régime Mobutu, notre tribu a sombré totalement dans les oubliettes», a déploré le chef coutumier Teke Babali, alors que l’histoire de son peuple a été «falsifiée en faveur des personnes non identifiées mais fabriqués de toutes pièces».
Chez l’Informateur, ces autochtones de Kinshasa ont également fait part de leur exclusion aux dernières élections «afin de ne pas avoir des représentants à tous les niveaux». Ils en tiennent pour preuve le fichier de la CENI qui n’a nullement repris les villages de Kinshasa. «Cette forme de discrimination la plus élevée jusqu’à priver à une tribu un droit civique et fondamental de manière exprès, nous oblige à ce jour de solliciter très respectueusement par la présente auprès -du- Président de la République la prise en compte de notre tribu au sein du prochain gouvernement», lit-on dans la correspondance.
En 2021, lors des tractations sur la formation du gouvernement de l’Union sacrée, le Président de la République avait recalé à deux reprises les équipes proposées pour non inclusion des 26 provinces du pays. Dans la formation retenue, O’neige Nsele dont le village, dans le Maï-Ndombe, est proche de la capitale, a été cooptée pour représenter la ville de Kinshasa.