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Cuivre: la RD-Congo dépasse le Pérou et s’impose comme deuxième productrice mondiale

Le léopard peut rugir avec fierté. En 2023, la RD-Congo a remporté une bataille épique, en coiffant le Pérou sur le poteau pour s’imposer -désormais- comme la deuxième productrice de cuivre au monde. Cette bataille n’était pas gagnée d’avance: il a fallu bien d’efforts en termes d’investissements pour y arriver. Il faut dire que ce fut un duel au couteau entre le Pérou, jusque-là deuxième producteur mondial de cuivre depuis sept ans, juste derrière le Chili, éternel champion du monde du secteur, et la RD-Congo des années Tshisekedi engagée dans une furieuse remontada. C’est à Lima -la capitale du Pérou- que Ruben Arratia, directeur de Wood Mackenzie -cabinet de renommée mondiale de recherche et de conseil qui fournit des données, des analyses des conseils aux secteurs de l’énergie, des métaux et des mines- est allé annoncer la prochaine victoire de la RD-Congo.

«Déjà, la République démocratique du Congo a pratiquement égalé la production du Pérou et, dans les prochaines années, les deux nations se partageront la deuxième place», avait-il annoncé en mai 2023. Piqué au vif sur son propre territoire, le Pérou a tenu à se battre pour sauvegarder sa place. Grâce à une vague de nouveaux projets, le Pérou était devenu le plus grand producteur de cuivre après le Chili voisin, il y a 7 ans. Mais la production et l’investissement ont été réduits ces dernières années par l’instabilité politique et sociale. Au même moment, en RD-Congo, Ivanhoe Mines a accéléré la mine Kamoa-Kakula, ce qui a redonné au Congo-Kinshasa le statut de poids lourd du cuivre dans le monde.

Améliorer le vécu du peuple

«Alors que le Pérou compte 18 projets miniers dans son pipeline, un seul d’entre eux pourrait être développé à court terme. Si le Pérou ne développe pas ses projets, il ne sera plus le deuxième producteur mondial de cuivre», déclarait Ruben Arratia. En 2022, le Pérou avait réussi à maintenir son avance sur la RD-Congo de peu, avec 2.438.631 tonnes métriques fines -TMF- de production annuelle, devant la RD-Congo, qui totalisait alors 2.359.824 TMF.

De justesse, car 78 000 tonnes seulement séparaient les deux pays. Le rendez-vous était donc prix pour l’année 2023. A l’arrivée, la production cuprifère du Pérou atteint un record historique à 2.755.066 de TMF, soit une augmentation de 12,7% par rapport à l’année 2022.

«Cette étape symbolise non seulement l’efficacité opérationnelle, mais marque également une étape cruciale dans la contribution de l’industrie minière au développement durable du Pérou, et conforte notre place de deuxième producteur mondial de cuivre au monde», s’est empressé de déclarer début février, le ministre de l’Énergie et des Mines péruvien, Oscar Vera Gargurevich, cité par nos confrères de «Rumbo Minero», le quotidien nec plus ultra de l’actualité minière basé à Lima, lors d’une réunion avec les principaux investisseurs miniers, soulignant que ces chiffres ont un impact sur l’économie du pays pour le bénéfice de tous les Péruviens.

Mais les chiffres de la production RD-congolaise sont tombés. Selon les informations statistiques de la Banque centrale du Congo -BCC-, les données provisoires en cumul de décembre donnent la production RD-congolaise à 2.842.022 TMF. C’est clair et net: la RD-Congo est deuxième productrice mondiale de cuivre. Encore que la consolidation de ces chiffres avec les dernières données de l’année 2023 permettront au pays de Félix Tshisekedi de creuser l’écart avec le Pérou, derrière l’imprenable citadelle andine qu’est le Chili, qui demeure le premier producteur mondial du métal rouge, avec ses 5,2 millions de TMF. Il reste que le gouvernement RD-congolais veille à ce que les retombées de cette production record des matières premières congolaises puissent effectivement servir à améliorer le vécu quotidien de la population, et à construire les infrastructures pour le développement du pays.

Avec finance-cd.com

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