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Congo Hold-up, cette campagne qui nuit à la RD-Congo

USD 130 millions détournés en RD-Congo par le clan Kabila! Le chiffre choque. Et le patronyme Kabila jette de l’huile au feu. La polémique enflamme les médias surtout locaux, et sur les réseaux sociaux, les RD-Congolais relaient machinalement cette vaste campagne sans que personne ne s’interroge sur l’intérêt caché de ce Congo Hold-up annoncé pour deux mois.

Congo Hold-up est le meilleur exemple du pouvoir de manipulation qu’ont les grands médias. Qui les contrôlent, contrôlent l’opinion et en font ce qu’ils veulent. Les ONG et médias internationaux auteurs de cette enquête basée sur des données illicites, car volées, le savent et jonglent avec la psychologie de la masse. Mais trêve d’émotion. Permettons-nous une réflexion critique sur la démarche de Congo Hold-up. Qui finance? Pour quel enjeu? Qui perd? Et qui gagne quoi?

Des objectifs inavoués…

A ce jour, personne ne semble savoir qui a financé l’enquête et la campagne qui s’en suit. Mais il est facile de savoir d’où agissent ces magnats des médias, généralement en collusion avec les multinationales et de certaines puissances occidentales néocolonialistes qui pillent la RD-Congo en entretenant la guerre à l’Est sous une indifférence généralisée de ces fameuses ONG et médias pour qui le massacre de 6 millions de RD-Congolais à l’Est de la RD-Congo ne sont qu’un sujet périphérique.

Dans une interview accordée à Alain Foka, journaliste à «RFI», Jules Alingete Key, Inspecteur général des Finances chef de service de l’Inspection générale des Finances -IGF-, est formel: «Il y a une différence entre les enquêtes menées par l’IGF et celles menées par ces médias. Nous n’avons pas les mêmes objectifs». En deux ans, l’IGF a réalisé un travail remarquable dans la lutte contre le détournement. Les recettes engrangées par les entreprises publiques l’attestent. Et donc, elle fait son travail. «L’affaire de détournement décriée n’est pas un fait nouveau pour l’IGF», a fait remarquer Alingete avant de souligner: «Nous, nous voulons préserver l’intérêt du Congo, mais ce n’est pas le cas avec ces médias internationaux». 

Ternir à souhait l’image de la RD-Congo

Question. Ces ONG et médias internationaux poursuivent quel l’objectif? De toute évidence ils vendent à souhait une image qui remet en cause les signaux positifs lancés par le régime Tshisekedi dans cette lutte contre le détournement et la corruption, et par conséquent, découragent tout investissement important en RD-Congo. L’intérêt? Avec la transition énergétique, la RD-Congo veut se placer comme pays solution, fer de lance dans l’exploitation et la transformation locale de son cobalt, lithium, nickel, manganèse, etc…

Elle veut développer aux côtés des autres pays du continent et institutions financières particulièrement africaines telles qu’Afrexim Bank, la Banque africaine de développement -BAD-, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et Africa Finance Corporation -AFC-, l’industrie de la batterie à lithium-ion. Ce qui justifie le DRC-Africa Business forum tenu du 24 au 25 novembre dernier à Kinshasa dont l’bjectif a été de stimuler le développement d’une chaîne de valeur et d’un marché dynamique pour les batteries, véhicules électriques et énergies renouvelables en Afrique. La vision de Tshisekedi a une allure panafricaine.

Cobalt, un enjeu de taille…

Le coblat est un enjeu est de taille. La RD-Congo en possède plus de 50% des réserves mondiales estimées à 7 millions de tonnes en 2019. La même année, 70 % de la production minière provenait de la RD-Congo. En effet, le cobalt est indispensable pour les énergies renouvelables. Il est présent dans les aimants des turbines des éoliennes, dans les cathodes des batteries lithium-ion et des batteries à hydrure métallique de nickel employées dans les véhicules électriques ou hybrides. Ce qui représente le présent et le futur du marché de l’automobile.

Comme l’a dit le ministre des Finances, Nicolas Kazadi: «La RD-Congo est réellement sur la trajectoire de la transformation structurelle et de la transition énergétique en vue de créer un État fort». Qui cela dérangerait si ce n’est ceux qui ont quelque-chose à perdre si jamais la RD-Congo et toute l’Afrique derrière elle atteignent cette ambition. Imaginez le manque à gagner pour les multinationales, pour les économies occidentales,… Pas besoin d’un dessin pour réaliser combien Congo Hold-up protègent leurs intérêts et nuit à ceux du pays de Lumumba. 

Une enquête qui se fonde sur des insinuations…

Avec du recul, on peut également s’interroger sur le sérieux de cette enquête. Tenez. A propos du dossier détournement d’USD 43 millions de la Banque centrale par la banque BGFI Bank, l’IGF a conclu que «la BGFI Bank a reconnu ses responsabilités». Proches de Tshisekedi, Alingete rejette les insinuations de Congo Hold-up laissant entendre que l’argent aurait fini entre les mains de Kabila et ses proches. «Avec les éléments à la disposition de l’IGF c’est faux. Aucune trace de la manipulation de ce compte par la société Egal». Tenez encore.

L’article paru il y a quelques jours sur le site de «RFI» «Congo Hold-up: Congo Construction Compagny, le scandale du siècle». Entre deux lignes, le grand média incrimine et disculpe l’avocat Guy Loando Mboyo, actuel ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire. On y lit: «Un document … montre que Guy Loando possède 20% des parts de Congo Construction Compagny jusqu’au 25 juillet 2017. Mais il n’est pas, à première vue, parmi les principaux bénéficiaires: sur cette période, il n’a reçu de cette entreprise qu’environ 22 000 dollars en paiement direct sur les 65 millions qui ont transité sur les comptes de cette société».

Mais le mal est fait. Sans aucune preuve, le média a réussi subtilement à le salir. Mesquin. Tout est donc clair! Les motivations de ces ONG et médias internationaux sont de nuire. Sinon, ils produiraient une enquête de cette ampleur pour dénoncer les affres soutenues par les multinationales pour exploiter impunément les richesses du congo à l’Est.

HRM

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