Serge Emmanuel Holenn, vice-ministre de la Santé, a clôturé, jeudi 9 novembre au Blazon Fleuve Hotel de Kinshasa, la Semaine de la mère et du nouveau-né -SMNE-, à l’issue d’une Table ronde organisée au quatrième jour de cette semaine dédiée à la santé maternelle et néonatale, en présence de la marraine des activités, la Première dame Denise Nyakeru Tshisekedi. L’un des moments forts de cette cérémonie de clôture a été la remise d’un diplôme d’honneur, par le Représentant résident de l’UNICEF en RD-Congo, au nom de tous les agences de l’ONU, à Denise Nyakeru pour «son engagement dans l’amélioration de la santé maternelle».
Après 4 jours d’intenses activités, notamment un Forum des jeunes, une campagne de sensibilisation, une campagne d’offres de service de planification familiale ou encore des descentes dans les maternités à Bumbu, Kintambo et au Camp Kokolo, le vice-ministre de la Santé a promis, au nom du gouvernement, de continuer «à tenir ses engagements pour la réduction des décès maternels, néonatals et infantile». Aux parties prenantes, parmi lesquelles les partenaires bi et multilatéraux de la RD-Congo impliqué dans la santé maternelle, Serge Holenn a rassuré que le gouvernement a pris en compte «toutes les demandes» formulées en vue de leur matérialisation. Ceci, dans le but d’inverser les tendances alors que des statistiques ont démontré que trois femmes meurent chaque heure en tentant de donner la vie.
Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue de cette semaine de sensibilisation, notamment: l’intégration des décès périnatals sur la liste des évènements à déclaration obligatoire, l’intégration des données des autopsies verbales DM et DP dans le DHIS2, la levée des sanctions en cas de notification des décès à tous les niveaux, le passage à échelle avec la gratuité de soins de maternité en dehors de la ville de Kinshasa, l’extension des soins de maternité respectueux ainsi que la mise en place des mécanismes permettant l’utilisation des fonds disponibles pour lesquels les accords internationaux ont été signés dans le cadre de la santé -FMI compact UNFPA-Gouv , Match Fund, Partenariat Cafi -RDC.
La santé maternelle et néonatale repositionnée dans l’agenda des partenaires
Bien avant la clôture des activités de la Semaine de la mère et du nouveau-né, plusieurs panels ont été organisés pour recueillir les avis des partenaires de la RD-Congo dans ce combat pour la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale. Objectif: obtenir le repositionnement de cette matière dans leurs agendas respectifs et pérenniser les acquis.
Dans son mot, Henric Rasbrant, Ambassadeur de Suède en poste à Kinshasa, a surtout réaffirmé l’engagement de son pays à «soutenir pleinement les ambitions et l’engagement du président Tshisekedi à améliorer la santé des femmes et des enfants et en particulier aussi lorsqu’il s’agit de réduire le taux élevé de mortalité maternelle et infantile». Le diplomate suédois a assuré que l’accès égalitaire aux services de santé en RD-Congo, avec un focus sur la santé des femmes, des filles et des enfants demeure une des priorités de la coopération entre Stockholm et Kinshasa. A ce sujet, il a «félicité le Président de la République et le gouvernement pour le lancement du programme pilote de gratuité d’accouchement ici à Kinshasa».
Quant à son homologue norvégien, il est revenu sur l’importance de cette semaine de sensibilisation. «La Norvège continuera à fournir des efforts pour ce travail très important à travers son soutien continu avec ses partenaires ainsi que son engagement pour voir l’accès aux services de santé être respecté», a promis Odd Molster.
Même réaction du côté du Royaume-Uni qui a salué un «leadership en faveur de l’amélioration des résultats en matière de santé maternelle». Le Royaume-Uni a dit se tenir au côté de la RD-Congo dans son effort d’amélioration du score national. «La particularité de l’aide française au développement en santé et son originalité est sa flexibilité. Autrement dit, nous avons les moyens de nous adapter à la demande émanant de nos partenaires RD-congolais», a fait savoir pour sa part l’ambassadeur français. Puis: «Il est urgent comme cela était souligné d’agir sur les principaux facteurs de cette mortalité».
Cette semaine a été organisée par le Programme national de la santé de la reproduction -PNSR-, avec l’appui des agences onusiennes réunies autour de l’initiative H6+: UNFPA, ONU Femmes, UNICEF, OMS, ONUSIDA et la Banque Mondiale. L’objectif était de mobiliser des ressources et accélérer la mise en œuvre d’interventions à fort impact pour les mères, les nouveau- nés et les enfants. Il s’agissait également de concrétiser les engagements des pays en matière de santé maternelle, néonatale et infantile mais aussi assurer le positionnement de la santé maternelle et néonatale dans les agendas de toutes les parties prenantes.