En RD-Congo, comme dans d’autres pays à travers le monde, la stabilité de la contamination liée au Coronavirus -Covid-19- n’est pas encore maitrisée. Ainsi, soucieux de garantir la santé de la population, l’Etat RD- congolais a dû renforcer le respect des mesures d’hygiène sur le port obligatoire des masquesdans les lieux publics. Cependant, la population RD-congolaise étant majoritairement pauvre, nombreuses sont celles-là qui n’aurons pas les moyens nécessaires pour se procurer des articles préventifs. Ils sont donc les plus sensibles à la contamination. Dans une interview accordée à AfricaNews, Aristide Tapir Tela, coordonnateur de l’ONG «The Bee» et docteur en Chirurgie accouchement, se dit prêt à accompagner l’Etat RD-congolais dans sa lutte contre le Coronavirus en donnant gratuitement des articles préventifs aux personnes qui sont le plus dans le besoins afin de leur garantir une sécurité face à la pandémie. Une initiative qui entre dans le cadre de la sensibilisation du Covid-19. Entretien.
C’est quoi «The Bee»?
«The Bee» autrement appelé en français «Abeilles» est une ASBL philanthropique œuvrant dans tous les domaines de la vie et visant avant tout le développement. Et comme le développement passe par la population qui est ensuite la première richesse d’un pays, c’est pourquoi nous sommes là pour aider les démunis à répondre présents en termes de niveau socio-économique et intellectuel afin de leur permettre une intégration et aussi une réintégration dans la société.
Qu’est-ce qui vous motive le plus à accompagner l’Etat RD-congolais dans sa lutte contre la pandémie du Coronavirus?
Si vous avez, un seul cas de contamination est un problème de santé publique. Et un seul cas de guérison serait aussi une réussite de santé publique. Raison pour laquelle nous voulons accompagner l’Etat RD-congolais qui a pris certainement des mesures préventives. Et «The Bee», avec la participation de tous ses membres, a pu réunir une somme avec ses propres efforts. Parce qu’il faut qu’on se le dise, nous n’avons pas assez de moyens. Mais avec le peu que nous nous sommes cotisé, on veut aider le gouvernement dans sa lutte contre le Covid-19. D’où, notre motivation réside le plus dans l’idée que «The Bee» œuvre dans le développement de notre pays. Comme on dit, la nature doit être assujettie par l’homme et c’est l’homme qui réfléchit. En tant qu’homme, on doit d’abord sauvegarder la survie de la planète et la survie de cette dernière va par la population. Et, aussi, ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de s’acheter un masque bien que le coup est bas. C’est pourquoi nous voulons aider la population parce que si nous ne protégeons pas autrui, ce virus peut venir chez nous.
Comment comptez-vous s’y prendre?
Et bien, puisqu’il y a des masques à usage unique, nous allons distribuer des masques qu’on peut nettoyer c’est-à-dire des masques fabriqués à partir de tissu en coton. Et nous allons les distribuer gratuitement. Au total, 5000 masques sont fabriqués en tissu pour le premier lot. Et les endroits ciblés pour cette opération sont des marchés et des milieux reculés de la ville de Kinshasa. Ensuite, on va également jauger leur niveau en termes de règle de
connaissance sur comment se laver régulièrement les mains avec du savon ou un gel hydro-alcoolique et sur la distanciation sociale. Donc, en donnant les masques, nous allons aussi faire une récapitulation sur les mesures
préventives par rapport au Coronavirus.
Partagez-vous l’idée d’infliger une amende à ceux-là qui auront fait fi aux exigences instaurées par le gouverneur de la ville?
Concernant les amendes, essayez un peu d’imaginer une personne qui n’a pas les moyens de s’acheter un masque, et qui a la malchance d’être arrêtée parce qu’il avait peut-être que 1000 FC pour se trouver de quoi manger et se retrouve sans masque. La question que je me pose est celle de savoir: «Qu’est-ce qui va arriver ensuite?». Sera-t-elle amenée au Parquet parce qu’il n’a pas respecté la loi ou sera-t-elle libérée sans payer l’amende parce qu’elle n’a rien? Voilà pourquoi nous sommes là pour éviter ces genres de scénario.
Entretien réalisé part Roddy Grâce BOSAKWA