À Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, les érosions constituent un problème récurrent. Par contre, on ne peut pas dire que le gouvernement provincial soit resté inactif. Diverses campagnes continuent d’être menées pour lutter contre ces érosions dues à la fois aux phénomènes naturels, aux constructions anarchiques et à la destruction de certains ouvrages par la population à la recherche de la pierre précieuse.
Innovation signée Ngoyi Kasanji
Bien plus, le gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji a montré une très grande capacité d’innovation en mettant en branle un projet de construction des routes bitumées et ouvrages en béton armé dans ces ravins dont la profondeur avait atteint 30 mètres à certains endroits et qui avaient forcé des quartiers entiers à l’enclavement pendant des décennies.
Lancés depuis quelques mois, les travaux de réhabilitation et construction des avenues Kalonji et Tatu Kanyinda, dont quelques kilomètres ont été engloutis par des érosions combinées au célèbre ravin Mbala wa Tshitolo, sont toujours en cours de réalisation.
La matérielisation de cet ambitieux projet devrait permettre, notamment, de désenclaver la commune de Bipemba et restimuler la circulation des personnes et des biens entre cette commune et le reste de la ville.
Pour le moment, un pont a été jeté avec succès à l’intersection des ravins Mbala wa Tshitolo et Tatu Kanyinda, la circulation des personnes et des véhicules a repris.
«Grâce au génie local, un pont bien structuré a été jeté sur le ravin en vue de stopper la progression des erosions. Depuis huit mois, le pont n’a jamais été secoué par les eaux de pluie», se flatte un ouvrier trouvé sur le chantier.
Des égouts sont également en construction le long de la nouvelle avenue Tatu Kanyinda, déjà réalisée à près de 55%, alors que l’avenue Kalonji revêt sa première couche de bitume dans son tronçon situé entre le rond-point Mbala wa Tshitolo et le rond-point ex-Cohydro, dans la commune de Diulu.
Message adressé au Premier ministre Tshibala
Cependant, l’état d’avancement des travaux de réalisation risque d’être moins important si le gouvernement central n’apporte pas son concours en vue de l’acquisition et l’acheminement des matériaux de construction.
Attendu dans les prochaines heures à Mbuji-Mayi, où il devrait transiter avant d’aller poser la première pierre de construction de la Cimenterie de Katanda, le Premier ministre Bruno Tshibala est déjà alerté par un message de l’ingénieur de l’OVD en charge du chantier, Paul Kazadi. «Jusque-là, le gouverneur Ngoyi Kasanji et son équipe se battent seuls, avec des moyens modestes. Vous pouvez déjà apprécier leurs efforts. Mais je voudrais profiter de l’annonce de la très prochaine visite du Premier ministre Tshibala, un fils du terroir, pour lui lancer ce cri d’alarme de toute la population de Mbuji-Mayi: qu’il nous trouve le financement nécessaire pour le parachèvement des travaux destinés à l’amélioration du social de la population», a tapé l’ingénieur, réclamant carrément un coup de pouce du Premier ministre.
Samedi 29 septembre, le gouverneur Ngoyi Kasanji a lancé les travaux de construction d’un pont-cadre sur le ravin Tshamba, souvent à la base des coupures sur la RN1, au quartier Misesa, non loin du pont Lubilanji.
AKM
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