Sports

Victime des querelles internes, le DCMP se meurt à petit feu…

Le Daring Club Motema Pembe est menacé par un monstre de division qui le mine à tous les niveaux
Le Daring Club Motema Pembe est menacé par un monstre de division qui le mine à tous les niveaux
L’une des grandes et emblématiques formations sportives du pays, le Daring club Motema Pembe de Kinshasa se meurt à petit feu! Conséquence logique des multiples conflits entre ses dirigeants, qui ont finalement eu des répercussions sur l’équipe toute entière. Plus de bon résultat, plus de beau jeu, plus de fanatiques soudés… donc plus rien! A l’image des dirigeants, les supporteurs sont eux aussi à couteaux tirés.
Les uns -majorité- accusent l’actuel comité du DCMP d’être à la base de la guéguerre qui règne au sein de cette équipe. D’autres -minorité- tiennent au maintien du comité désavoué. Pas plus tard que le mercredi 16 avril 2014, le Pasteur Mukuna, cadre au sein du DCMP, devrait comparaitre au Casier judiciaire de la Gombe, accusé par le président Tshimanga Tshipamba d’inciter les supportes à la violence et à la haine.Contre toute attente, l’accusé et le plaignant ont faussé compagnie à l’inspecteur en charge du dossier! Selon les témoignages recueillis sur place, le président Tshimanga aurait retiré sa plainte quelques heures avant l’audience.
Malgré sa victoire, 1-0, sur Shark XI en match remis de la 12e journée de la Ligue nationale de football-Division I-  le mardi 15 avril dernier au stade Tata Raphaël, le DCMP continue à se noyer dans querelles interminables. La preuve, le match de mardi s’est déroulé sous une forte tension. Des supporters ont lancé des projectiles sur leurs joueurs, dirigeants et staff technique avant, pendant et après le match.
A l’arrivée au stade Tata Raphaël, Tshimanga Tshipamba, président de coordination du DCMP, deux groupes rivaux de supporters se sont lancés des pierres. La police a dû recourir au gaz lacrymogène pour ramener le calme et permettre à l’arbitre de donner le coup d’envoi du match. Mais la tension était toujours perceptible dans les gradins, tout comme dans la tribune où le président du DCMP était assis, entourés d’une vingtaine de policiers. Pendant la pause, des groupes de supporters se sont de nouveau affrontés. Au coup de sifflet final, les troubles ont repris de belle.
Le coach, Lazard Milosevicth, rentre aux vestiaires sous des jets de projectiles des supporters. Une fois de plus, la police a dû recourir à la force. Le Président Tshimanga Tshipamba, les joueurs ainsi que quelques membres du staff technique ont été escortés par la police pour quitter l’aire de jeu. Ce n’est pas la prière fois. Depuis que les torchons brûlent au sein de leur équipe, les fans du DCMP se sont regroupés en plusieurs groupuscules rivaux. Certains soutiennent le comité Tshimanga, élu en mars 2014 en remplacement de Max Mayaka.
D’autres appuient les administrateurs suspendus après l’élection du comité Tshimanga, dont le pasteur Pascal Mukuna de l’Assemblée chrétienne de Kinshasa -ACK-, une Eglise dite de réveil de Kinshasa. D’autres encore tiennent à tout prix à récupérer l’équipe, en mettant de côté tous les membres du comité nouvellement élus ainsi que les administrateurs. Selon cette dernière catégorie, toutes ces personnes ne travaillent pas pour l’intérêt du club mais pour leurs propres bénéfices.
Lors du dernier match de DCMP contre V.Club le 23 février dernier, des troubles avaient également été enregistrés. Ce jour là, les Moscovites avaient battus les immaculés par un but à zéro. La LINAFOOT avait sanctionné le DCMP qui a joué son match contre Tshinkunku à huis clos. A l’issue de ce match gagné par les Immaculés, des troubles ont encore eu lieu. L’autorité provinciale avait alors décidé de ne pas faire jouer les rencontres de DCMP à Kinshasa. A l’allure où vont les choses, DCMP, l’un des grands clubs de football RD-congolais, risque de disparaitre totalement du paysage sportif RD-congolais.   GLM

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page