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Shadary s’entretient avec Adama Dieng sur les violences au Kasaï

«Nous sommes préoccupés par les violences qui ont secoué le Kasaï. C’est pourquoi nous sommes venus en discuter avec le vice-Premier ministre qui a fourni tant d’efforts pour que la paix et la sécurité revienne dans cette région», a confié le diplomate onusien à l’issue de la rencontre  
Tout en encourageant le gouvernement RD-congolais à poursuivre en justice tous les présumés auteurs des crimes commis dans l’espace garant Kasaï, Adama Dieng a également plaidé pour la tenue de la Conférence sur la paix et la sécurité dans cette région. L’affaire Kamuina Nsapu, au départ un problème individuel lié à l’accession au pouvoir coutumier est devenu un problème de province, puis de la nation pour finir à secouer également la Communauté internationale. Seule l’enquête judiciaire pourra établir les responsabilités et sévir les coupables à tous les niveaux selon leur implication dans ces violences.
Les crimes commis au Kasaï dans les violences qui ont opposé les forces de l’ordre aux hommes se réclamant de feu chef coutumier Kamuina Nsapu depuis août 2016, préoccupe aujourd’hui le monde entier. Et ce, d’autant plus que des atrocités d’une grande envergure ont été dénoncées. Notamment massacre des civils et de 49 éléments de la Police, plus de 40 fosses communes découvertes, deux experts des Nations unies décapités, plusieurs villages entiers brûlés et de milliers de personnes déplacées non seulement à l’intérieur du pays, mais également en Angola. Des actes qui ne doivent pas restés impunis. Pendant que le gouvernement RD-congolais négociait à Genève pour obtenir la conduite de l’enquête, chose faite, à Kinshasa, le Conseil spécial du Secrétaire général en matière de prévention du génocide, Adama Dieng, qui revenait d’une tournée au Kasaï,  s’est entretenu avec Emmanuel Ramazani Shadary, vice-premier ministre en charge de la sécurité et Défense.
Au menu des entretiens, le dossier Kasaï qui a pris des proportions internationales au vu des crimes commis dans cet espace. A cette fin, Adama Dieng a encouragé le gouvernement RD-congolais à poursuivre en justice tous les auteurs des crimes graves perpétrés au Kasaï. Par la même occasion, il a également encouragé le vice-premier ministre Ramazani Shadary qui s’apprête à convoquer une Conférence sur la paix et la réconciliation à Kananga à poursuivre les efforts déjà entamés pour prévenir les conflits entre les communautés, surtout au Kasaï. Ici, l’opinion se souviendra que les compatriotes qui parlent la langue Luba ont été pris pour cible à Tshikapa, Kamonya et ailleurs, car ayant été assimilés aux Kamuina Nsapu. Des actes de xénophobie qui ont été dénoncés par plusieurs langues mécontentes.
Pour sa part, Shadary a éclairé la lanterne de son interlocuteur sur la genèse du phénomène Kamuina Nsapu au Kasaï. Il a exigé que les Nations unies et la Communauté internationale puissent condamner publiquement la milice Kamuina Nsapu qu’il a qualifiée des terroristes.
L’affaire Kamuina Nsapu, au départ un problème individuel lié à l’accession au pouvoir coutumier est devenu un problème de province, puis de la nation pour finir à secouer également la Communauté internationale. C’est l’enquête judicaire tant attendue qui établira les responsabilités des personnes impliquées de près ou de loin dans ce conflit, à savoir: les auteurs présumés, les coauteurs, les complices ainsi que les commanditaires.
Octave MUKENDI   

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