Les deux dernières semaines de l’année 2017 ont vu un nombre important d’enfants continuer de subir les répercussions violentes du conflit armé dans les provinces du Kasaï, Nord-Kivu et Sud-Kivu. Selon le rapport de la section Protection de l’enfant de la MONUSCO, 75 graves violations à l’encontre des enfants dans le contexte du conflit armé ont été vérifiées entre le 18 et le 29 décembre 2017. Il s’agit de 32 enlèvements, 16 recrutements et utilisation d’enfants au sein de groupes et milices armés, 7 cas de viol et autres violences sexuelles graves, 6 mutilations, 6 attaques contre écoles et hôpitaux, 4 meurtres et, enfin, 4 dénis d’accès humanitaire. Ces actes de cruauté et de violence contre les enfants sont en majorité attribuables à Rahiya Mutomboki, Kamuina Nsapu et Mayi-Mayi Mazembe. Le plaidoyer presque quotidien de la section Protection de l’enfant, UNICEF et UNPOL a récolté ses fruits le 26 décembre 2017 lorsque l’Auditeur militaire a signé l’ordre de libérer 27 enfants détenus, la plupart du temps avec des adultes, à la Prison centrale de Kananga. Ces garçons détenus pour des périodes variées allant jusqu’à 7 mois avaient été arrêtés en raison de leur présupposée association avec la milice Kamuina Nsapu. Cependant, la section Protection de l’enfant rappelle que la loi RD-congolaise comprend qu’un enfant recruté est avant tout une victime et non un criminel, et ne doit donc en aucun cas être arrêté ou détenu pour association quelconque.
CB
