Les questions liées à la gestion rationnelle des déchets et la protection de l’écosystème sont devenues inhérentes à toutes les villes modernes. L’ONG internationale canadienne OXFAM, en collaboration avec Eco-environnement, a procédé à la clôture de la campagne «Toboyi Bosoto- traduit par refusons les déchets», menée dans la commune de Masina.
Démarrée par une conférence-débat à l’Université libre de Kinshasa -ULK-, en juin 2017, «Toboyi Bosoto» s’est effectuée dans 21 quartiers composant la commune de Masina. Le choix de cette commune, justifient les organisateurs, est que Masina se situe dans le district de la Tshangu qui reste non seulement l’une des portes d’entrée mais également celles de sortie de la RD-Congo. Cette campagne a consisté en la formation des relais communautaires sur les techniques d’informations, d’éducation et de communication pour mener des séances d’animation dans les ménages et places publiques. La stratégie a été de mobiliser tous les acteurs de cette commune pour une meilleure prise de décisions responsables. Cette mobilisation est importante en ce sens qu’il s’agira de la gestion des déchets solides ménagers dans la ville de Kinshasa. Principale facteur des maladies, l’insalubrité peut décimer toute la population active, si rien n’est fait, a relevé dans son allocution Mujinga, bourgmestre de Masina. Cette dernière a exprimé sa satisfaction, car il y a de cela trois ans que les jeunes lui avaient demandé un endroit pour déverser les immondices afin d’assainir leur milieu. Coordonnatrice du programme PAI/OXFAM, Lucie Mailloux a estimé que la question de l’environnement est importante puisqu’elle engendre le bien-être de la population. C’est ce qui justifie l’importance qu’accorde le gouvernement canadien pour cette question.
Implication de tous
Pour OXFAM, la protection et l’amélioration de l’environnement sont des facteurs capitaux pour la protection de l’humanité. Lucie Mailloux a souhaité que cette mobilisation visant à encadrer les hommes et femmes contribuent à la prise des décisions responsables et à la recherche des solutions. «Il faut se mettre en tête que le combat ne fait que commencer et se poursuivra. L’implication des communautés est la clef de réussite», a-t-elle commenté. Procédant à la clôture de la campagne, Dominique Weloli Kanda Nzale, ministre provincial de l’Education, environnement, communication et genre, a soutenu que les objectifs de la campagne «Toboyi Bosoto» entrent dans le cadre des efforts déployés par la ville de Kinshasa afin de permettre aux Kinois de vivre dans un environnement sain en vue de répondre aux prescrits de l’Article 53 de la Constitution stipulant que toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. «L’initiative développée par OXFAM et Eco-environnement recherche des solutions adaptées pour la gestion durable des déchets ménagers dans la ville de Kinshasa. Elle mérite un encouragement», a conclu un groupe des Kinois habitant la commune de Masina.
Parousia MAKANZU
