«Aider les architectes RD-congolais à comprendre comment monter des partenariats et comment répondre à des marchés internationaux», c’est parmi les objectifs primordiaux qui justifient cette formation continue avec différents modules, entamée depuis près d’une décennie grâce à un partenariat entre la Société des architectes congolais -SAC- et certaines universités belges organisant des formations en architecture.
Pour la session de février 2017, les travaux ont débuté lundi dernier au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa et se sont clôturés hier mardi 07 février 2017. Plusieurs architectes professionnelles RD-congolais ont répondu présents à cette formation donnée par des professeurs venus de Belgique. Avec deux modules au programme, à savoir: Gestion de projets et Cahier de charges, la formation a connu un engouement total.
«Nous sommes dans ce cadre de formation continue des architectes pour cette session de février. Nous avons une autre session au mois de juin, et nous sommes dans ce partenariat depuis 2008. Chaque année, nous avons au moins deux modules de formation continue des architectes, et particulièrement pour cette session, nous sommes ici à Kinshasa. Le mois de juin, nous allons nous redéployer en provinces notamment à Goma, Bukavu, Lubumbashi et Mbansa Boma», a fait savoir au terme du premier jour de la formation, le président de la Société des architectes du Congo -SAC-, Claudien Mulimilwa.
A l’en croire, avec ce niveau de renforcement de capacités, les architectes RD-congolais sont en mesure de relever le défi non seulement ici au pays avec les standards internationaux, mais également concourir à des projets et appels d’offres internationaux sur des territoires divers notamment en Afrique ou en Europe.
La formation pour la session de février 2017 a débuté lundi dernier au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, dans la commune de la Gombe pour fermer ses portes mardi 07 février. «Gestion de projets et Cahier de charges» sont les deux modules qui ont été au programme pour cette formation continue de février, donnée par des professeurs venus des universités de la Belgique notamment l’Université libre de Bruxelles -ULB-, l’Université de Liège et l’Université catholique de Louvain.
Des professeurs à des compétences diverses ont, pendant deux jours, été à la disposition totale des architectes RD-congolais. Au premier jour, deux exposés ont été faits dans l’avant-midi notamment sur la Bio-méthanisation qui est un système de production des énergies ainsi que sur l’Habitat et Architecture. Vice-doyenne de la Faculté d’Architecture de l’Université libre de Bruxelles et l’une des formateurs, Judith Lemer a signifié à la presse que l’objectif de cette coopération est de pouvoir aider les architectes RD-congolais à comprendre comment monter des partenariats et comment répondre à des marchés internationaux.
«Il y a une nécessité que les architectes RD-congolais construisent en RD-Congo parce qu’il y a beaucoup de firmes internationales qui s’imposent notamment par le biais de divers financements étrangers et qui font travailler des architectes étrangers; alors qu’il existe une vraie architecture RD-congolaise contemporaine, nous avons des thèses qui sont d’ailleurs en cours avec des inspirations locales basées sur une tradition contemporaine misée avec tout le confort actuel. Donc on n’est pas du tout dans le modèle de la hutte primitive bien au contraire», a-t-elle souligné. Selon la vice-doyenne Judith Lemer, un autre programme d’enseignement a été ajouté à la formation continue, qui concerne les enseignants de l’ISAU et de l’INBTP pour le 3ème cycle. Quant à la formation continue, l’objectif, pour elle, est qu’après le master, les architectes continuent à être à la pointe des technologies et des pratiques quotidiennes.
Des notions d’urbanisme et aménagement du territoire aussi au programme
Yves Alan, professeur à l’Université de Louvain dans la faculté de l’Urbanisme et Aménagement du territoire, est aussi intervenu comme formateur de cette session de février. Pour lui, son cours constitue un projet complémentaire à celui des architectes, et qui vise plutôt à réfléchir sur la transformation des quartiers, l’organisation de la voirie, des équipements, des écoles, et la collecte des déchets. «Ici, on travaille plutôt à une échèle au-delà de la maison, au-delà de l’habitation. Voir comment organiser les tracées des voiries.
C’est un problème qui est essentiel sur les extensions urbaines qui sont nombreuses en RD-Congo. A Kinshasa comme en provinces, nous faisons un travail technique avec les étudiants de l’ISAU ou de l’INBTP pour les mettre directement au contact des problèmes réels. Ils vont offrir un service direct par rapport aux collectivités et aux bourgmestres, et expliquer aussi aux chefs coutumiers comment mettre en place des répartitions parcellaires qui soient adéquates pour éviter des problèmes de circulation, d’adduction d’eau, le problème d’électricité et autres», a expliqué le professeur belge Yves Alan. Et d’ajouter: «pour tous les quartiers qui existent déjà, voir quels sont les endroits inoccupés où on peut installer soit une école ou une borne fontaine». Dans le cadre de ce projet, un Centre de recherche sera inauguré demain jeudi 09 février à l’Institut national de bâtiment et travaux publics -INBTP-, dans la commune de Ngaliema, à la faveur d’une cérémonie officielle marquée par la présence du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU.
Olitho KAHUNGU
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