Sur les grands carrefours de la capitale en général et, en particulier, sur les ronds-points -Huilerie, Victoire, Ngaba, etc.-, les actes de barbarie ou mieux les attaques physiques dirigées contre de paisibles citoyens deviennent monnaie courante ce dernier temps, au point qu’on ne peut passer seul par-là, surtout quand on a un sac à main, sans craindre d’être agressé et dépouillé.
Ces genres d’actes qui sont perpétrés le jour sous couvert des agents communément identifiés sous le label de Bureau 2, se produisent la nuit, avec la complicité de fameux Shegues qui s’évaporent dans la nature après le forfait. Et le plus généralement du monde, ces malfrats opèrent en toute quiétude, après avoir isolé leur victime dans un lieu obscur pour y rencontrer leur chef de bande qui, lui, n’apparait pas. Mais se donne tous les droits d’intimider la victime, l’accusant d’avoir sur lui des documents compromettants, mais aussi sur son téléphone, des images séditieuses à même de mettre le passant en danger si jamais tel arrivait à être le cas. La personne ainsi intimidée, sans aucune intervention, se voit devant une mort certaine.
Dans la mesure où ces bandits sont capables, soit de lui glisser dans son sac un objet compromettant, soit encore de soutenir contre la victime une thèse mensongère pour bien le dépouiller. Pas plus tard qu’il y a 4 jours, un journaliste d’«AfricaNews» est tombé dans une embuscade du genre. Alors qu’il revenait de la Rédaction de son journal, autour de 20 heures, il s’est fait apostropher par des malfrats, non autrement identifiés. Au croisement Nyangwe-Huilerie, et comme un coup de chance magique pour ses bourreaux, aucun autre piéton dans les environs, à part les véhicules et autres motos qui passaient, sans aucun regard sur cette altercation.
Pourtant ces bandits de grand chemin n’étaient mains nues. La victime a pu apercevoir dans la foulée, des objets tranchants à leurs mains. Au bout du compte, son sac contenant des téléphones et autres matériels de travail, y compris l’argent dont il disposait, lui seront arrachés, lui compliquant la tâche même pour prendre son transport et arriver chez lui à Binza UPN.
Quant à lui, il rend grâce à Dieu pour avoir eu la vie sauve. Car, en cas de résistance, tout aurait pu lui arriver. La vie est sacrée. Elle vaut mieux que tout. Par ailleurs, il nous revient que ces derniers temps, les actes d’enlèvement qui, semble-t-il, visent spécialement les élèves, à leur sortie de classe, se commettent au quotidien sur la ville de Kinshasa. Des voix s’élèvent pour dénoncer seulement et condamner. Mais la situation se poursuit au grand dam de tous les esprits épris de paix et de justice.
L’autorité interpellée
C’est ici le lieu et le moment d’interpeller l’autorité compétente en vue de la prise des mesures conséquentes pour éradiquer ces genres d’actes qui ne font que ternir l’image de notre Police. Voire de tout notre pays en général. Nul doute que la sécurité des personnes et de leurs biens en dépend. Les grands carrefours de la capitale et toutes les autres places publiques sont des lieux à sécuriser.
JeJe Mbuyamba