Société

Save The Children veut accroitre la connaissance des adolescents sur la santé sexuelle et reproductive

Le ministère de la Santé publique en collaboration avec Save The Children ont organisé l’atelier de lancement officiel du projet de santé sexuelle et reproductive des adolescents et adolescentes «Bien grandir plus», mercredi 16 mai 2018 à Pullman Grand hôtel Kinshasa. Selon Hearther Kerr, directrice Save The Children RD-Congo, le projet a pour objectifs de mettre à la disposition des adolescents l’information sur la santé de la reproductive et leurs donner accès au planning familial ainsi que de briser les normes sociaux. 
 
 
«27% de la totalité des grossesses proviennent des adolescents de 15-19 ans, 65% des adolescents âgés de 15 à 19 ans ont déjà eu leurs premiers rapports sexuels, 22% des adolescentes ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans», a souligné les organisateurs lors de la cérémonie du lancement  officiel du projet de santé sexuelle et reproductive des adolescents et adolescentes «Bien grandir plus». Le projet a pour objectifs d’améliorer la qualité de vie des adolescents -filles et garçons- dans les communes ciblées de Kinshasa grâce à un accès égal à des informations et aux services de santé sexuelle et de reproductive, planification familiale sensible au genre et intégrant les questions des violences sexuelles basées sur le genre. Le Projet «Bien grandir plus» sera mis en œuvre dans 7 zones de santé de la Division provinciale de santé de Kinshasa, à savoir: Zones de santé de N’Djili, Masina 1, Masina 2, Biyela, Kingasani, Kimbanseke et Kikimi. Le projet cible les jeunes adolescents de 10 à 14 ans et de 15 à 19 ans scolarisés et non scolarisés et les parents des adolescents et adolescentes; enseignants, prestataires de la santé, membres de communautés ciblés et acteurs communautaires. Selon Hearther Kerr, directrice de Save The Children en RD-Congo, pendant trois ans, le Projet «Bien grandir plus» vise à ce que: les très jeunes adolescents de 10 à 14 ans et les adolescents plus âgés de 15 à 19 ans aillent de manière équitable, accès à des informations de haute qualité, adaptées à leurs âges et sensibles au genre sur la santé reproductive et sexuelle; les prestations de services en santé reproductive et sexuelle à destination des adolescents soient de meilleures qualités donc sensibles au genre et adaptées à leurs besoins spécifiques dans les établissements de santé publics et privés. De son coté, Nicolas Simard, ambassadeur de Canada en RD-Congo, a donné les raisons de leur financement sur ce projet. «Pour nous, c’est un projet extrêmement important très bien intégré dans nos priorités internationales. Vous savez qu’en juillet 2017, le Canada a adopté une politique d’aide internationale féministe. Donc, nous souhaitons vraiment de venir en aide aux jeunes femmes et filles partout dans le monde et particulièrement ici en RD-Congo. Ce projet, on l’a trouvé innovant parce qu’il permet de répondre aux besoins des jeunes adolescents et adolescentes surtout sur leur santé sexuelle reproductive», a-t-il précisé, tout en ajoutant que le projet a démarré au mois de mars pour un financement de 10 millions de dollars canadiens. Il a également indiqué que  l’objectif  est d’aider 47 milles jeunes filles à pouvoir comprendre les enjeux liés à la santé sexuelle de la reproduction.
Donnant le go à ce projet, Emmanuel Lukombo, secrétaire général au ministère de la Santé publique, a souligné que les adolescents représentent 24% ou 19 millions de la population et ils sont confrontés à des problèmes de santé notamment grossesse non désirée et inopportune qui, dans la majorité de cas, terminent par des avortements provoqués. Ces avortements ainsi que d’autres causes liés à la mauvaise prise en charge des grossesses non désirées, contribuent au décès maternel à la hauteur de 20%. Il a en outre promis de  veiller à l’exécution de ce projet dont, selon lui, les objectifs s’alignent au plan du ministère de la Santé publique RD-congolais sur le développement sanitaire.

Mymye MANDA

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