Société

Save the children plaide pour l’amélioration des conditions dans les écoles pour mieux protéger les enfants dans les zones à conflit

Dans le but d’identifier les besoins et les problèmes des enfants qui vivent dans les zones à conflit, Save the children a mis en place un projet sur la protection de ces enfants, dont le lancement du rapport de l’enquête a eu lieu jeudi 04 avril 2019 à l’hôtel Memling, dans la commune de la Gombe. A cette occasion, Heather Kerr, directrice pays de Save the children international, a signalé que l’enquête effectuée de 2017 à 2018, a été réalisée dans cinq provinces, à savoir: Lomami, Kasaï-Oriental, Ituri, Sud-Kivu et Nord-Kivu. 2.437 enfants et 234 adultes ont participé aux différentes consultations. Les travaux d’investigation ont permis l’identification de plusieurs problèmes qui affectent les enfants, entre autres le manque d’une bonne éducation. Par ailleurs, elle a invité le gouvernement central à fournir un accès gratuit à l’éducation aux enfants en général et à ceux vivant dans les zones de conflit, en particulier moyennant l’augmentation du nombre de parrainages et de bourses, y compris pour les enfants déplacés.   

«Dans le monde, plus de 142 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit de haute intensité et la RD-Congo est l’un des dix pays où les enfants sont le plus touchés par les conflits. En tant que défenseurs des enfants, nous ne voulons pas être indifférents face à ce tableau sombre sur la situation des enfants de la RD-Congo», a souligné Heather Kerr, directrice pays de Save the children international, lors du lancement du rapport sur la protection des enfants vivant en zone de conflit. Chaque année, a révélé Heather Kerr, on compte 1.000 décès liés à un conflit et des milliers d’enfants meurent des suites indirectes de conflits.

«Les enfants veulent recevoir une éducation de qualité…»

La directrice pays de Save the children international a énuméré les principaux problèmes identifiés par les enfants. Pour elle, les enfants veulent recevoir une éducation de qualité, mais ils ont du mal à en bénéficier. «Dans certains cas, c’est à cause de la destruction des écoles lors des conflits armés. Cependant, dans la plupart des cas, cela est dû à la réduction de la capacité des familles à gagner de l’argent en raison du conflit. Lorsque les familles n’ont plus les moyens de payer les frais de scolarité de leurs enfants, les filles, plus les garçons, auront tendance à ne plus être envoyées à l’école, en particulier dans le secondaire. Elles se sont également plaintes de devoir travailler davantage à la maison», a relaté Heather Kerr. Ces enfants, a-t-elle poursuivi, mangent de moins en moins d’aliments nourrissants, sont exploités et n’ont pas accès aux soins de santé dont ils ont besoin.

Les recommandations à l’intention du gouvernement central

Pour résoudre ces problèmes, Save the children a formulé des recommandations à l’intention du gouvernement central RD-congolais. Heather Kerr l’a invité à poursuivre son engagement de fournir un accès gratuit à l’éducation à tous les enfants en général et, en particulier, aux enfants qui vivent dans les zones de conflit, en augmentant le nombre de parrainages et de bourses, y compris pour les enfants déplacés; à sensibiliser davantage l’importance de l’éducation des filles et des garçons dans les écoles et les communautés; à veiller au contrôle des prix des services de soins de santé et à l’augmentation du nombre de services et de professionnels de la santé de qualité. Elle a enfin invité le gouvernement central à prendre des mesures pour mettre en œuvre la déclaration sur la sécurité dans les écoles afin qu’elles soient considérées comme des zones de paix et de protection et que les droits des enfants soient respectés.

Enquête réalisée dans cinq provinces

Au cours de cette table-ronde, Heather Kerr a signalé que l’enquête a été réalisée de 2017 et 2018 dans cinq provinces, à savoir: Lomami, Kasaï-Oriental, Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu. «Au total, 2.437 enfants et 234 adultes ont participé aux différentes consultations. Dans la région du Kivu, 58 groupes de discussion ont été organisés, avec un total de 596 participants, soit une moyenne de 10,2 participants par groupe de discussion. Au total, 446 enfants et 138 adultes s’occupant de nourrissons et de jeunes enfants. En Ituri, 24 groupes de discussion ont été organisés, avec un total de 286 participants dont 190 enfants: il y avait environ 12 participants par groupe de discussion. Dans le Lomami et au Kasaï-Oriental, 152 groupes de discussion ont eu lieu avec une moyenne de 12 enfants participants par groupe, soit un total de 1.801 enfants», a-t-elle précisé.

Elle a également fait savoir que les données de l’enquête ont été collectées par Save the Chirldren avec le soutien des Divisions des affaires sociales, des actions humanitaires, de la santé, de l’éducation ainsi que des organisations locales. La cérémonie a été marquée par la présence des représentants du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, du secrétariat général à la Santé, du Programme des Nations unies pour l’enfance -UNICEF.

Mymye MANDA  

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