Société

Rentrée scolaire à Kinshasa: faible présence des parents à l’achat des objets classiques

Il ne reste plus que quelques semaines pour que la rentrée scolaire soit effective. Mais cependant, le marché des objets classiques semble être très timide. A en croire les vendeurs du marché Gambela, les parents ne se présentent pas au marché pour se procurer ces objets, entre autres les cartables, cahiers, stylos… à l’instar des années précédentes. Selon un des marchands rencontré sur place au marché, il est difficile de remarquer la présence régulière des parents en une journée comme dans les années antérieures, tout en évoquant l’inflation du dollar américain et de prix suite à la dépréciation du franc congolais qui agite le marché commercial.
En effet, si les années précédentes, la vente des objets classiques s’avérait timide à quelques semaine de la rentrée scolaire, cette année c’est pire. Il n y’a pas assez de parents qui viennent même demander le prix au cours d’une journée. Un des vendeurs rencontré au marché Gambela, dans la commune de Kasa-Vubu, a déclaré: «l’année précédente, pendant ce temps, on remarque souvent une vente timide, donc il y a quand même quelques parents qui viennent acheter quelques objets classiques. Mais actuellement comme vous le constatez, il n y’a pas de vente et les parents se plaignent du fait que les prix des objets classiques ont augmenté» s’est-il plaint.
A en croire ces détaillants d’objets classiques, le taux en hausse du dollar américain a tout basculé sur le marché. Les cahiers qui se vendaient à CDF 3000 par paquet sont passé à CDF 3500, un rouleau de tissu blanc à USD 15 est passé à USD 20 et le tissu bleu d’USD 20 est également passé à USD 25. Ils ajoutent qu’ils n’ont pas d’autres choix que d’augmenter les prix de leurs marchandises, car tout ce qu’ils vendent est influencé par le dollar américain. Si le taux du dollar se stabilise, ont souhaité les vendeurs, la vente va reprendre son rythme habituel.
De leurs côtés, quelques parents croisés aux mêmes endroits n’ont pas manqué de donner leurs points de vue quant à cette préoccupation. «Les temps sont durs. Le taux du dollar américain est élevé, la monnaie nationale circule difficilement, donc il nous est vraiment impossible de faire petit à petit l’achat des objets classiques pour nos enfants. Mais nous espérons toujours avec le peu que nous aurons à la fin de ce mois, nous essayerons de faire quelques chose», a dit un parent. Entre temps, les vendeurs attendent toujours la clientèle à bras ouvert tout en espérant que la vente s’ouvrira malgré cette agitation du dollar américain.
Roddy BOSAKWA

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