L’Archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo, tient à la gratuité de l’enseignement de base cette année à travers toute la République. Il l’a souligné mercredi 14 août 2019 lors de son entretien avec les jeunes de la capitale RD-congolaise. «Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait clairement dit dans son adresse à la Nation que l’enseignement de base sera gratuit cette année. Même la Constitution le dit aussi. Alors, nous prenons le Chef de l’Etat au mot», a souligné l’Archevêque métropolitain. Même s’il compte sur le respect de la parole donnée par le Président de la République, Fridolin Ambongo ne voit pas de signaux sur la gratuité de cet enseignement à quelques jours de la rentrée des classes. «J’étais invité à prendre part à une réunion qui devrait se tenir pour examiner les modalités de la mise en pratique de cette gratuité. Mais, comme je devais m’entretenir avec les jeunes de Kinshasa-Est, j’avais délégué le coordonnateur diocésain. A son retour, il m’a fait savoir que cette réunion était reportée. A quelques jours de la rentrée scolaire, je ne vois pas de signaux. Voilà pourquoi je vous invite à ne pas compter sur les acteurs politiques», a indiqué Mgr Ambongo. Pour lui, cette gratuité doit avoir lieu parce que la Constitution le souligne clairement. «J’invite le Syndicat des écoles catholiques, les enseignants et les parents à prendre leurs dispositions parce que la gratuité doit être effective cette année», a martelé le patron de l’Eglise catholique de la capitale. En réalité, l’Archevêque métropolitain de Kinshasa semble réservé sur la concrétisation des engagements du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi en cette matière de gratuité de l’enseignement. «Prenez vos dispositions parce que je ne vois pas des signaux à quelques jours de la rentrée scolaire. Ne vous accrochez pas aux paroles des acteurs politiques», a-t-il poursuivi. Voilà qui est bien dit. Du côté des parents, des voix s’élèvent aussi pour interpeller Mgr Ambongo pour la révision à la baisse des frais scolaires jugés exorbitants exigés dans le réseau catholique de l’enseignement.
Dorian KISIMBA