Société

RDC : Yves Ngoie préconise le développement du fer et de la bauxite

Soucieux d’aider la RD-Congo à relancer son économie, Yves Ngoie, ingénieur en Hydrocarbures, invite la ministre des Mines à tabler sur l’amélioration du cadre juridique en vue de séduire les investisseurs et les canaliser dans l’exploitation pour la découverte des nouveaux gisements. Dans un memo adressé à la ministre de tutelle, il l’appelle à travailler pour le développement d’autres filières comme le fer et la bauxite pour la production de l’aluminium.

«Trois ans après l’avènement du nouveau Code minier censé rétablir l’équilibre entre l’Etat RD-congolais et les opérateurs économiques du secteur pour permettre aux RD-Congolais de tirer enfin profit de leur sous-sol, nous constatons fort malheureusement que cet instrument juridique peine à remplir son rôle», a déclaré Yves Ngoie, ingénieur en Hydrocarbures, dans un memo adressé à la ministre de Mines, Antoinette N’Samba. Et d’ajouter: «pour cause, son manque d’attractivité c’est-à-dire son incapacité à encourager les investisseurs à chercher à se procurer des nouveaux titres miniers pour des nouvelles exploitation plutôt que de continuer à utiliser les titres soit de la GECAMINES, soit de la MIBA, soit encore de l’OKIMO». Pour lui, l’acquisition des nouveaux titres miniers permettra l’arrivée des capitaux et la découverte des nouveaux gisements, synonyme des nouvelles opportunités.

Selon Yves Ngoie, sur USD 20 milliards d’investissement dans la dernière décennie, la quasi-totalité concerne l’exploitation des titres miniers déjà existants alors qu’on sait que l’avenir du secteur repose sur l’exploration, donc la découverte des nouveaux gisements. «C’est une nécessité de créer un cadre propice à l’exploitation pour le développement du secteur», a-t-il suggéré.

Dans ce même document, Yves Ngoie a souligné que, depuis toujours, la stratégie nationale dans le secteur minier a consisté à l’exploitation des métaux précieux tel que l’or, les pierres précieuses comme le diamant et semi-précieuses à l’instar du cuivre, alors que les grandes firmes internationales sont plutôt dans l’exploitation du fer, de bauxite et autres. «Bien que le développement de ces filières nécessite beaucoup de moyens financiers, car il demande beaucoup d’énergies pour la transformation de ces métaux. Il vaut la peine, car il permettra de créer des milliers d’emplois et occasionnera la diversification du secteur pour plus des revenus et par ricochet relancer l’économie en attirant des capitaux», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Yves Ngoie a signalé que le développement de ces filières rime avec la vocation du pays étant donné que ce dernier dispose d’un potentiel énergétique et est aussi source des revenus au même titre que les mines. Donc, développer ces filières, c’est faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire développer à la fois les secteurs des mines et de l’énergie.

Mymye MANDA

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