A l’occasion de la Journée internationale de l’environnement, le Centre congolais pour le droit du développement durable –CODED- a, à travers une déclaration rendue publique mercredi 5 juin dernier, rappelé son engagement envers le changement climatique. Le CODED a, cependant, dénoncé la dégradation des terres causée par l’industrie minière en RD-Congo qui devient profondément préoccupante. En outre, le CODED a souligné que qu’il est impérieux que les autorités RD-congolaises prennent l’engagement solennel pour la protection, la préservation et la restauration de terres RD-congolaises par l’industrie minière.
«La dégradation des terres causée par l’industrie minière en RD-Congo est profondément alarmante. Les entreprises minières exploitent sans regorge les ressources naturelles, laissant derrière elles des paysages dévastés et une biodiversité en danger. Il est crucial de prendre des mesures immédiates pour restaurer ces terres avant qu’il ne soit trop tard. Les pratiques extractives irresponsables des mining ont conduit à la destruction de vastes étendues de terres, sans aucune tentative significative de les restaurer. Cela devrait susciter des mesures répressives exemplaires envers ceux qui exploitent les ressources naturelles du pays sans se soucier des conséquences à long terme sur l’environnement et les communautés locales. Il est impératif que des mesures soient prises pour protéger et restaurer ces terres», lit-on dans cette déclaration.
D’après le CODED, les terres dégradées par l’industrie minière et non restaurées engendrent la désertification, provoquent des paysages arides créant un sentiment de désespoir pour les populations locales qui voient leur environnement se détériorer irrémédiablement par la destruction irréversible de leurs habits naturels et l’impact négatif sur la biodiversité dont elles dépendent. Et de poursuivre: «il y a une urgente et impérative nécessité de prendre des mesures de restauration de ces terres concédées aux miniers pour l’exploitation et prévenir leur détérioration future, en vue de protéger l’environnement minier post-exploitation et assurer un avenir dans le strict respect des dispositions du code et du règlement minier relatives aux mesures à prendre après l’extraction minières».
Dans la foulée, le CODED a rappelé qu’après l’exploitation minière, plusieurs mesures sont essentiellement pour minimiser les impacts environnementaux et sociaux, et assurer une exploitation minière responsable et durable qui soit conforme aux articles 71 litera b) 80 litera C) et 107 litera et du code minier RD-congolais, ainsi que les 95 et suivants du règlement minier relatifs aux mesures d’atténuation et de réhabilitation auprès la fermeture du site notamment, la réhabilitation du site, la surveillance environnementale, la gestion des résidus, la réinsertion sociale et la fermeture progressive.
L’engagement du gouvernement à œuvrer pour le respect de l’ensemble de ces mesures prévues par le code et le règlement minier est une obligation qui doit se traduire par des actions concrètes pour garantir un avenir plus durable et respectueux des écosystèmes RD-congolais. Sur ce, le CODED a réaffirmé son attachement dans la promotion des objectifs du développement durable et a tenu à interpeller le gouvernement RD-congolais sur le rôle qu’il doit jouer sur la question de la préservation des terres dans le contexte de son immense potentiel; la prise en compte des enjeux majeurs de la restauration des terres et, enfin, la nécessité de suivre de près la mise en œuvre des plans de réhabilitation des sites miniers après la fermeture de mine.
Enfin, le CODED a réitéré sa disponibilité à contribuer à l’élaboration des stratégies en vue de fournir des réponses durables à ces questions pour marteler la nécessité de la prise en compte de la restauration des terres, de la lutte contre la désertification et la construction d’une résilience à la sécheresse en vue de créer des milieux de vies répondant aux exigences d’une existence meilleure et agréable.
Hénoc AKANO