Me Fifi Solange Bamowongo, avocat au Barreau de Kinshasa/Matete et secrétaire générale adjointe en charge de la justice de l’Union des démocrates pour la renaissance du Congo -UDRC-, s’est indignée du manque de respect des textes légaux en rapport avec la parité homme-femme en RD-Congo. «Le droit de la femme n’est pas respecté exclusivement malgré les textes légaux», a-t-elle déclaré.
En rapport avec le quota alloué aux femmes dans le processus électoral, Me Fifi Solange Bamowongo a tiré la sonnette d’alarme. Elle a lancé un appel personnalisé à chaque femme et jeune fille de faire sienne le combat pour la parité 50/50, en commençant premièrement à se faire enrôler comme électrice, et, ensuite, à se présenter comme candidate à l’une des nombreuses élections à venir. Elle a par ailleurs convié les femmes à s’investir dans le travail décent afin de redorer son image ternie par certaines pratiques, se référant au thème nationale qui est «50/50 à l’horizon 2030: investir dans le travail décent et le plein emploi pour les femmes dans un climat de paix et d’équité». Concernant la représentativité des femmes dans les institutions, Me Fifi Solange Bamowongo a estimé que «le manque de volonté politique est à la base de cette situation»; à la question liée aux dispositions légales, elle a déclaré que «la loi portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales devant garantir cette parité dit en son article 13 au deuxième alinéa stipule que chaque liste est établie en tenant compte de la représentation paritaire homme-femme et de la promotion de la personne vivant avec handicap. Tandis qu’au troisième alinéa de cet article il est dit: toutefois la non réalisation de la parité homme-femme et la non présence de la personne vivant avec handicap ne sont pas motif d’irrecevabilité d’une liste». Pour Me Solange Bamowongo, la loi dit une chose et son contraire. Elle a tout de même reconnue que «la femme RD-congolaise ne devra pas attendre l’effectivité de la parité dans l’oisiveté, mais plutôt par l’auto-prise en charge et la recherche de l’excellence, en commençant tout d’abord par les études».
Brice NLANDU
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