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Kwamouth, Bagata et Plateau: toujours la peur au ventre

L’émoi est toujours au rendez-vous dans le Grand-Bandundu parce que Kwamouth, Bagata et Plateau continuent de compter leurs morts. Née des conflits intercommunautaire Teke-Yaya dans le territoire de Kwamouth, province du Maï-Ndombe, l’insécurité qui va crescendo, a atteint le territoire de Bagata, dans la province du Kwilu, et le plateau qui est une partie de la commune de Maluku, dans la ville de Kinshasa. Fuyant les atrocités, les populations en errance ne savent pas retourner dans leurs villages. Selon les témoignages de nombreux déplacés de ces coins en proie à l’insécurité, la situation est plus que préoccupante.

«La plupart des villages se sont vidés de leurs habitants à cause des incursions des hommes armés. Les gens sont en errance abandonnant biens de valeur, champs et bétails. La plupart des villages du secteur de Fatundu qui est frontalier avec le territoire de Bagata fuient dans des villages voisins», soulignent deux femmes déplacées trouvées au quartier Siforco, dans la commune de Masina. A entendre Albert, un déplacé du Plateau de Bateke, dans la commune de Maluku, les assaillants sont à la porte de la ville de Kinshasa.

«A Mampu, Kinsele et Mongata, le calme est loin de revenir. A Kinsele, deux personnes ont trouvé la mort, il y a deux semaines à cause de ce conflit. La nuit, nous n’arrivons à fermer l’œil craignant d’être attaqués parce que beaucoup de nos voisins avaient déjà vidé le lieu. De fois, on vient laisser des communiqués nous demandant de le recevoir aux alentours de 22 heures. Voyez un peu comment on peut vivre dans un tel climat», a-t-il expliqué.

En fait, depuis le début des hostilités entre les communautés Yaka et Teke, les territoires de Bagata et de Kwamouth ne sont plus en paix. Et comme si cela ne suffisait pas, les inciviques sont maintenant dans le Plateau de Bateke qui est une des parties de la commune de Maluku. Les villages Kinsele et Mampu dont parlent les déplacés sont dans cette municipalité urbano-rurale qui est pratiquement la porte d’entrée de la ville de Kinshasa. Quelle solution préconise le gouvernement pour mettre fin aux tueries et nombreux déplacés enregistrés dans le Grand-Bandundu? Il faut combien de morts pour que le pouvoir central soit intéressé avec promptitude à cette situation qui ne fait que dégénérer? Voilà des questions qui reviennent sur les lèvres des déplacés de Kwamouth.

DK

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