Société

Au ministère des Affaires étrangères, les fonctionnaires relancent leur grève

La grève des fonctionnaires a, depuis lundi 24 octobre dernier, repris sa route au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa. Trois mois après la suspension de ce mouvement de grève, le personnel débraye de nouveau le travail faute de promesses non tenues par le gouvernement RD-congolais. Lundi sur les ondes de la radio onusienne, le président du syndicat des corps de diplomates de la RD-Congo, Louis Kinyomba, a précisé que les grévistes réclament entre autres le paiement de la prime dite «permanente», les statuts particuliers ainsi que des avancements en grade. A l’en croire, leurs revendication datent de plus d’une décennie et les promesses faites par les autorités sont restées fallacieuses. Il a promis de ne lever la grève que lorsque les négociations commenceront à avancer dans le sens de décrisper la situation.
Les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères sont de nouveau entrés en grève depuis lundi 24 octobre 2016. Louis Kinyomba, président du syndicat des corps de diplomates de la RD-Congo, a parlé cependant d’une grève «polie» que son syndicat a déclenchée. «C’est une grève polie. Il n’y a pas de chants, il n’y a pas de désordres. Les gens sont habillés en tenues de la ville comme s’ils venaient au bureau mais ils n’y entrent pas. Ils n’injurient personne», a-t-il expliqué, promettant de ne lever la grève que lorsque les négociations commenceront à avancer dans le sens de décrisper la situation.
Retour sur les faits
Lundi 15 août 2016, les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères avaient suspendu leur mouvement de grève sèche, qu’ils avaient déclenché en date du 10 août de la même année. Cette décision a été prise en assemblée générale après une rencontre entre syndicalistes et le vice-ministre des RD-Congolais de l’étranger, Antoine Boyamba, représentant de son titulaire, Raymond Tshibanda. A cette époque, le vice-ministre avait promis aux fonctionnaires de tenir compte de leurs revendications qu’il avait qualifiées de «légitimes». Après quelques heures de discussions, les travailleurs avaient ainsi levé l’option de suspendre leur grève. Mais Louis Kinyamba avait lancé un ultimatum aux autorités en ces termes: «un délai de 15 jours est donné. Le 29 de ce mois, il aura assemblée générale d’évaluation. S’il y a des points positifs qui sont faits par rapport à nos revendications, nous continuerons la suspension. S’il n’y aura rien du tout, c’est en ce moment-là que nous allons nous décider».
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