Société

Le Parquet se saisit du dossier de médicaments périmés distribués à Manono

MedicamentsLa santé n’a pas de prix. Elle conditionne même les facteurs de développement, car un peuple malade ne peut contribuer au développement de son pays étant handicapé par la maladie. Quant à ce, l’accès aux soins de santé permet aux populations d’être en bonne santé. Voici que dans la province du Tanganyika, issue du découpage territoriale, et plus particulièrement dans le territoire de Manono, les médicaments périmés ont été distribués à la population locale. A en croire «Radio Okapi», la division provinciale de cette province vient de décider, depuis le samedi 7 novembre, le retrait pur et simple des molécules de coartème et de l’amodiaquine dans la zone de santé de Manono.
«Ces produits pharmaceutiques se trouvent dans le lot de six kits de médicaments périmés qui ont été distribués dans cette cité. Certaines de ces molécules comme l’amodiaquine sont arrivées à expiration en mai 2015 et du coartème, les unes en juillet et les autres en août 2015», a précisé la radio onusienne. A la découverte de cette information, tout le monde s’est révolté à Manono. L’Abbé Moïse Kiluba, coordonnateur de la Société civile de ce coin du pays, a qualifié la distribution de ces produits périmés d’assassin et a fustigé la négligence à la fois intolérable et coupable de la part des autorités sanitaires.
Selon lui, la quantité de ces médicaments périmés qui a été déjà distribuée n’est pas la même que celle qui a été retournée. Il a sollicité l’implication personnelle du ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, dans ce dossier.  Comme pour dire que la population a consommé des produits périmés dont les conséquences seront nuisibles à leur santé.
A en croire la station onusienne, Jerry Kibanza, médecin divisionnaire de la province du Tanganyika, qui revient d’une visite à Manono, la distribution des médicaments expirés est liée à la faute d’inattention regrettable de la part du pharmacien de la Zone de santé de Manono. Actuellement, ledit pharmacien aurait pris la poudre d’escampette. Le Parquet s’est saisi d’office du dossier. En attendant, le Dr. Jerry Kibanza a fait savoir que les ordres ont été également donnés dans d’autres zones de santé afin qu’à la réception des médicaments, on puisse faire un PV de déballage en vérifiant les dates de péremption, les numéros de lots avant de les distribuer dans les institutions sanitaires.
Octave MUKENDI

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