En vue de favoriser des élections apaisées en RD-Congo, la Nouvelle société civile congolaise -NSCC-, en collaboration avec la structure internationale CIVICUS, a organisé à l’attention de ses membres venus de toutes les provinces du pays, un atelier national sous le thème: «Processus électoral en RD-Congo: rôle de la Société civile dans la protection des droits humains et valeurs démocratiques». Ouvert lundi 12 octobre dernier, cet atelier s’est clôturé mardi 13 octobre 2015. Ce rendez-vous a permis aux différents participants de discuter autour de plusieurs questions et défis liés aux élections apaisées. Ils ont également réfléchi la responsabilité de la Société civile afin d’amener la population à adopter un comportement responsable en période électorale.
«Au regard du contexte politique dans notre pays caractérisé par des violences à répétions, des violations de libertés et de droits humains, la méfiance mutuelle au sein de la classe politique, nous avons estimé qu’il était important pour nous en tant qu’acteur de la Société civile, de réfléchir sur le mécanisme à mettre en place pour accompagner de manière responsable le processus électoral pour avoir des élections apaisées en 2016. Les élections de 2006 et 2011 organisées en RD-Congo ont démontré à suffisance que les élections sont un moment de vives passions et de turbulences. D’où la nécessité de préparer à l’avance le peuple pour aller à ces futures élections avec beaucoup de maturité», a confié Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC.
Soucieuse de préserver les acquis de la démocratie en RD-Congo, la Nouvelle société civile congolaise -NSCC-, en collaboration avec CIVICUS, a organisé durant deux jours, soit du lundi 12 au mardi 13 octobre 2015, un atelier national pour un processus électoral apaisé en RD-Congo au Centre Bondeko, dans la commune de Limete. Au cours de ces assises, les différents participants ont réfléchi sur le rôle des acteurs de la Société civile dans la protection des droits humains et les valeurs démocratiques en période électorale.
Ce, en vue de favoriser des élections dans un climat apaisé. Pendant les travaux, différents intervenants, chacun selon son domaine, ont apporté leur contribution aux échanges. Dans la journée de lundi 12 octobre, l’on a noté plusieurs exposés ainsi que des échanges et des jeux de questions-réponses. Le vice-président du CNDH, représentant le président empêché, a fait un état de lieu des mécanismes de protection des droits humains en RD-Congo et le rôle DDH en période électorale. A son tour, André Mpungwe, vice-président de la CENI, a fait un état de lieu du processus électoral, contraintes et défis en RD-Congo. Succédant au vice-président de la CENI, Alain Nkoy, vice-président du CSAC, a axé son exposé sur le sous thème: «Missions, rôle et défi CSAC avant, pendant et après les élections».
Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journaliste en danger -JED-, a développé le sous thème: «RD-Congo: rôle des médias et la liberté d’expression en période électorale». Sylvain Lumu, secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs, s’est exprimé sur le mécanisme local et le rôle des acteurs de la Société civile dans la protection des droits humains et valeurs démocratiques en période électorale. Aussi parmi les intervenants, l’abbé Richard Mugaruka a focalisé son intervention sur le sous thème: «Processus électoral apaisé en RD-Congo: quelle stratégie pour la Société civile. Le sous thème: «RD-Congo: processus électoral apaisé et enjeux, défis démocratique et participation citoyenne de la Société civile» a été développé par Emmanuel Kabongo.
Pour sa part, Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC, a, à son tour, partagé les expériences d’autres pays participants à l’atelier régional organisé par CIVICUS et Amnesty international du 27 au 28 juillet 2015 à Johannesburg et restitution locale des recommandations aux acteurs de la Société civile provinciaux et la nécessité de la mise sur pied d’un réseau local. Invités à prendre parole, les délégués venus des provinces ont à leur tour dressé un état de lieu, expérience, rôle de la Société civile dans la protection des droits humains et valeurs démocratiques en période électorale dans les provinces. Mardi 13 octobre, deuxième jour de travaux, a également connu des interventions. D’entrée de jeu, le secrétariat technique de l’atelier a fait la présentation de la synthèse de la première journée. Juste après, une évaluation de la première journée a été faite par Vanessa Vumbi de la NSCC.
S’en est ensuite suivi l’intervention de Jonas Tshiombela qui a tourné autour de la question: «Quel de mécanisme national de participation citoyenne et protection des droits humains mettre place en période électorale RD-Congo?». A l’issue de tout ce qui précède, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Au gouvernement, de procéder à la réouverture des medias fermés: CCTV, RLTV, Canal futur, Canal Kin. Au Parlement de rejeter le projet du Budget 2016 proposé par le gouvernement; de procéder à la promulgation de la Loi d’accès à l’information… Aux institutions d’appui à la démocratie de veiller à préserver l’impartialité, la neutralité et leur indépendance d’esprit. Au pouvoir judiciaire d’ouvrir une enquête sur les propos xénophobes de Ne Muanda Nsemi demandant à toutes personnes non originaire du Kongo Central de quitter cette province et d’installer les Cours et tribunaux dans les nouvelles provinces. Au peuple de s’approprier le processus électoral.
Guylain LUZAMBA
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