Comme de coutume, le monde entier a célébré, samedi 21 septembre, la Journée internationale de la paix. A Kinshasa, la mission onusienne s’est jointe à la Société civile pour organiser une marche d’appel à la paix. Axée sur le thème: «Action climatique, action pour la paix», cette journée a permis à François Grignon, représentant spécial du Secrétaire général adjoint des Nations unies, de rappeler à tout le monde qu’il n’y a pas de paix sans développement, et qu’il n’y a pas non plus de développement durable sans protection de l’environnement que nul ne peut avoir sans la stabilité. Déclarant que le réchauffement climatique est une crise mondiale, François Grignon a par ailleurs convié les habitants du monde à conjuguer, sans la moindre lassitude, leurs efforts de manière à lutter ensemble contre la déforestation. Intervenant à son tour, le vice-ministre RD-congolais des Affaires étrangères a, pour sa part, signalé que la RD-Congo a renouvelé, à cette occasion, son engagement et son adhésion aux principes et aux idéaux contenus dans la charte des Nations unies.
La marche organisée par la mission onusienne avec ses différents partenaires et d’autres associations locales a eu pour point de départ la Gare centrale de Kinshasa à Gombe et pour point de chute la Place des Evolués dans la même commune. Sur place, bien avant la plantation des arbres de la paix et la cérémonie du lancement du pigeon vers le ciel, les deux intervenants du jour se sont succédés au micro, chacun pour un message précis. C’est dans ce sens que François Grignon de l’ONU a indiqué qu’il est très utile de maintenir et de retrouver la paix pour sauvegarder le bassin du fleuve Congo et de permettre sa gestion partager qui, selon lui, permettra de stabiliser l’Afrique. «Alors que nous célébrions cette journée internationale, nous appelons toutes les RD-Congolaises et tous les RD-Congolais à s’engager fermement à coexister pacifiquement et en harmonie de manière à continuer à vivre dans la paix et dans l’unité. La paix est au chœur de tout ce que nous faisons aux Nations unies. Nous savons que la paix, ce n’est pas seulement l’absence des guerres. La paix, c’est aussi et surtout un état d’esprit, un comportement, une relation quotidienne entre nous et avec chacun», a-t-il raconté en confiant qu’aujourd’hui, la paix fait face à un nouveau problème qui est, pour lui, l’urgence climatique qui menace la sécurité, les moyens de subsistance et la vie de tous. C’est la raison pour laquelle cette année, a-t-il laissé entendre, cette journée internationale de la paix est placée sous le thème de l’action climatique. C’est aussi pourquoi, a reconnu François Grignon, que l’objectif numéro 13 des 17 Objectifs de développent durable des Nations unies appelle à la mise en œuvre des mesures efficaces de lutte contre le changement climatique. «Tous les pays du monde sont témoins des graves répercutions du changement climatique. Les émissions des gaz à effet de serre continuent à augmenter et ont fait que doubler depuis 1990», a-t-il crié.
La RD-Congo réintègre les principes et les idéaux de la Charte de l’ONU
Pour contribuer et renforcer les idéaux de la paix afin d’atténuer les tensions et les causes des conflits, a estimé le vice-ministre des Affaires étrangères, la RD-Congo renouvelle son engagement et son adhésion aux principes et idéaux contenus dans la charte des Nations unies. «Aussi, dans le programme du gouvernement, le Premier ministre souligne que la culture de la paix doit être un ensemble de valeurs, attitudes et comportements qui rejettent la violence et préviennent les conflits et s’attaquent à leur racine. Me référant au thème de cette édition, je note que les pays du monde sont temoins des graves répercutions dû au changement climatique d’origine atrophique, à la suite des émissions des gaz à effet de serre», a-t-il fait savoir. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, le gouvernement de la RD-Congo joint sa voix à celle du Secrétaire général des Nations unies qui attirent l’attention des dirigeants du monde sur le lien qu’il y a entre le changement climatique et les conflits violents à travers certaines régions de la planète. «Le gouvernement RD-congolais est conscient du fait que le changement climatique, comme un phénomène atmosphérique, doit désormais se lire non seulement à terme de rareté des ressources, des conditions météorologiques extrêmes, mais aussi comme facteur de risque complexe et multidimensionnelle au centre duquel se situe la sécurité et la stabilité de nos Etats. C’est pourquoi la politique nationale de lutte contre le changement climatique consiste à disposer de toutes les capacités requises, favorables au développement durable du pays en vu de faire face aux défis», a-t-il déclaré en soulignant: «cette politique est axée sur deux orientations principales: la promotion des mesures nationales appropriées pour réduire le niveau de vulnérabilité des pays face aux effets du changement climatique et atténuer les émission des gaz à effet de serre. Il s’agit spécifiquement de faciliter une meilleure intégration des défis climatiques dans les politiques stratégiques sectorielles de développement socio-économique ainsi que dans le processus de panification au niveau national et provincial». Le vice-ministre des Affaires étrangères a également fait noter que le gouvernement de la RD-Congo, à travers le ministère de l’Environnement et développement durable en synergie avec ses différents partenaires, a déjà réalisé une série d’actions dans ce domaine. Pour éviter les risques des conflits, la RD-Congo formule le vœu de voir d’autres Etats lui emboiter le pas. La RD-Congo, a-t-il renchéri, poumon vert de la planète, fournit d’effort louables afin de préserver ses écosystèmes qui a, à coup sure, conclu le vice-ministre, permettent à sa population et à d’autres de vivre en paix pour un devenir harmonieux.
Parousia MAKANZU