Société

Kinshasa : L’INBTP prévoit une série de formations de courte durée

Les anciens étudiants de l’Institut national du bâtiment et des travaux publics -INBTP- et les travailleurs ayant déjà un certain nombre de prérequis bénéficieront d’une série de formations à courte durée. Cette annonce a été faite au cours d’un atelier de validation des programmes des formations de courte durée -FCD- organisé jeudi 29 avril 2021 en la salle de labo informatique de cette institution. Ces programmes de formation sont élaborés dans le cadre du Contrat de performance signé avec le gouvernement, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU.

L’atelier s’est déroulé sous la modération du Professeur Bruno Kaimwa Maneno. Il a également connu la présence du secrétaire général académique de l’INBTP, le Professeur Jean-Pierre Kalala Banga-Banga et du secrétaire général administratif, DCS Ngbanda ya Temele, ainsi que de l’administrateur du budget, Odette Kivanda Agonusa. «Ces formations de courte durée ressortent de grands changements que l’État RD-congolais a initiés, à travers la loi-cadre sur l’enseignement national, en plus de la formation normale», a souligné le Directeur général de l’INBTP, le Professeur Simon Nanituma Mavakala, lors de cet atelier, précisant que son établissement supérieur prévoit cette série de formations en faveur des diplômés qui travaillent déjà en vue de leur requalification dans leurs milieux professionnels, en tenant compte de leurs prérequis.

L’INBTP arrime depuis l’année passée en système international LMD. «L’INBTP a jugé bon, 60 ans après sa création en 1961, d’évaluer les performances de ses diplômés au sein des entreprises. Nous avons d’abord procédé par une enquête pour voir comment ils se comportent. Nous avons posé des questions à leurs employeurs et à eux-mêmes pour savoir s’ils étaient satisfaits de leur formation académique, s’ils n’avaient pas des difficultés quelconques. Et des employeurs aussi bien nos anciens diplômés nous ont donnés un tas de demandes, vu qu’ils avaient beaucoup de faiblesse sur le plan pratique. C’est ainsi que nous avons organisé des formations complémentaires dans le cadre de renforcement des capacités pour les aider à combler ces lacunes», a, pour sa part, expliqué le coordonnateur du projet CDP, le Professeur Pierre Mvumba.

Au total, dix-huit modules de formation identifiés

Selon les valeurs de compétence acquises pendant l’expérience, la formation en moyenne va d’une à deux années. «Néanmoins, tout dépend de modules à choisir. Il y a de modules de 30 crédits c’est-à-dire un semestre, soit 6 mois, au cas où il s’agira d’un cours à dispenser pendant le jour. Mais si c’est un cours du soir, ça peut aller au-delà», a-t-il fait savoir.

Il y a, au total, dix-huit modules de formation entre autres, «Évaluation financière et économique des projets»; «Gestion des projets de construction»; «Marchés publics»; «Entrepreneuriat de construction»; «Aménagement des sources d’eau et forage d’eau potable»; «Énergies renouvelables»; «Lutte antiérosive».

Ces modules ont été identifiés comme prioritaires à la fois par des employeurs que par des anciens diplômés de l’INBTP. Pour bien organiser cette série de formations à courte durée, l’INBTP va recourir à la fois aux professionnels -experts en la matière- au niveau des entreprises et à ses propres professeurs ayant la maitrise de ces enseignements. L’objectif c’est de professionnaliser les enseignements c’est-à-dire arriver à un enseignement professionnel puis qu’une fois fini sa formation, l’apprenant devra être apte à tout faire dans son domaine bien précis.

Droit à un certificat, en cas de réussite

 «Au bout de sa formation, l’apprenant va avoir droit à un certificat, en cas de réussite. Un certificat qui sera dûment reconnu par le ministère de tutelle. Ce diplôme délivré à l’issue de cette formation sera différent de celui classique délivré par l’INBTP», a éclairci le coordonnateur du projet CDP. Et de poursuivre: «le diplôme classique est délivré par l’INBTP après trois à quatre ans d’études, sans compter la préparatoire. Tandis que celui sanctionnant cette formation de courte durée -six mois, un ou deux ans- vient en complément».

La formation est ouverte à tous les travailleurs ayant déjà un certain nombre de prérequis ou aux anciens étudiants de l’INBTP qui ont déjà suivi le premier, soit le deuxième cycle et qui désirent revenir renforcer leurs capacités pour combler leurs lacunes éprouvées dans les milieux professionnels. Cela étant, les personnes intéressées peuvent déjà soumettre leurs dossiers de candidature à l’INBTP/Ngaliema.

Christian BUTSILA

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