Société

Intox sur les incidents des démobilisés de Kamina

Le gouvernement parle de cinq blessés et d’un sous-lieutenant FARDC décédé, renforcé par les témoignages des démobilisés qui démentent les nouvelles des morts dans leurs rangs
Contrairement au bilan fourni par la Société civile du Haut-Lomami et relayé par certains médias autour des incidents des démobilisés de Kamina, faisant état de plusieurs morts, le gouvernement vient d’établir sa version des faits, corroborée par les témoignages des démobilisés rencontrés à la base. Selon le ministre de la Défense nationale, Crispin Atama qui a donné samedi 18 juin le coup d’envoi officiel de l’évacuation des ex-combattants issus des groupes armés de l’Est de la RD-Congo, cantonnés à la base militaire de Kamina dans la province de Haut-Lomami, vers leurs familles respectives, il n’y a eu aucun mort côté des démobilisés dans ces incidents. «Déclarer qu’il y a eu vingt morts parmi les démobilisés et trente militaires tués, avec quoi les démobilisés ont tué trente militaires? C’est de la fausseté!», s’est exclamé Crispin Atama, qui par ailleurs a reconnu le bilan de cinq blessés de part et d’autre et un sous-lieutenant FARDC décédé.
A la suite des incidents ayant opposé les FARDC aux démobilisés du camp de Kamina dans la province de Haut-Lomami, le gouvernement a dépêché, samedi 18 juin à Kamina, le ministre de la Défense nationale, Crispin Atama, qui a lancé officiellement l’évacuation des ex-combattants issus des groupes armés de l’Est de la RD-Congo, cantonnés à la base militaire de Kamina dans la province de Haut-Lomami, vers leurs familles respectives. Selon Radio Okapi, dans la première phase de l’opération, 53 démobilisés ont été évacués et près de 2.300 autres attendent le prochain tour.
53 démobilisés, munis chacun de USD 100 remis par le ministre de la Défense nationale, ont embarqué à bord de l’Antonov 26 des FARDC à destination de la ville de Goma au Nord-Kivu. Pendant ce temps, plus de 2.200 autres ex-rebelles restés, dont ceux issus de l’ex-M23, décrient leurs mauvaises conditions de vie à travers des huttes en paille en pleine brousse de Kamina. «Je rentre à Bukavu pour faire mes activités civiles pour être utile à la société. Nous étions mal traités ici. Nos femmes n’ont pas d’habits. Nous-mêmes, nous n’avons pas d’habits. Nous dormons comme des cochons dans des bâches», a témoigné un démobilisé.
Quant aux échauffourées entre les démobilisés et les Forces régulières, le ministre de la Défense nationale a rejeté en bloc le bilan fourni par la société civile de Haut-Lomami faisant état de plusieurs morts et blessés. Crispin Atama a précisé qu’il y a eu cinq blessés de part et d’autre et un sous-lieutenant FARDC décédé.
Il a ainsi appelé au professionnalisme de certains médias qui, selon lui, diffusent des informations sans vérifications auprès des sources fiables. Dans l’entre-temps, le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion-DDR- annonce une autre opération d’évacuation ce lundi 20 juin à la base de Kitona dans le Kongo-Central.
Olitho KAHUNGU

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