
Le ministre en charge des Petites et moyennes entreprises, Eustache Muhanzi, a procédé, le vendredi 1er avril dernier, au lancement de la deuxième édition du Challenge entreprises Kinshasa. Devant les responsables des PME et plusieurs autres personnalités, ce membre du gouvernement des Warriors a annoncé la mise à disposition, par le gouvernement de la République, d’une cagnotte d’USD 10.000 au profit des champions qui rempoteraient ce challenge.
A en croire des précisions émanant dudit ministère, à la base de ce challenge, se trouvent des objectifs bien définis et qui se situent dans le cadre de la revalorisation de l’entrepreneuriat RD-congolais. Il est ici question notamment de susciter l’émulation entre entrepreneurs et soutenir les PME, particulièrement celles qui ont été négativement impactées par la Covid-19. Et ce n’est pas tout, dans la mesure où, à en croire les mêmes sources, ces assises constituent également un cadre de réflexion sur les défis auxquels les PME sont confrontées.
Selon le président de la Commission PME de la FEC, Fely Samuna, qui a pris la parole à cet effet, «partout au monde, les PME sont une courroie pour créer la richesse». L’occasion était toute belle pour ce haut cadre de l’entreprise, afin d’encourager les PME RD-congolaises à continuer de contribuer à la création de la classe moyenne pour un Congo émergent. Il nous revient de la même source qu’à ce jour, la RD-Congo compte 600.000 PME contre 109 grandes entreprises, qui, selon les mêmes statistiques officielles, sont concentrées dans de grandes villes.
Evoquant le contexte particulier dans lequel se déroule cette deuxième édition du Challenge entreprises, le patron des PME a parlé, d’abord de l’adoption par le gouvernement en date du 05 juin 2020, du programme sectoriel dénommé Programme national du développement de l’entrepreneuriat au Congo -PRONADEC. Il y a eu après une série de réformes en vue de garantir la promotion de l’entrepreneuriat, a-t-il ajouté.
Troisièmement, il a avancé l’adoption en Conseil des ministres du projet de loi portant respectivement sur la promotion de l’entrepreneuriat et celle de l’artisanat, avant d’y ajouter la mise en œuvre de la loi sur la sous-traitance. Toujours dans ce chapitre du contexte, Eustache Muhanzi a renchéri avec la création d’un fonds de garantie dénommé Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo -FOGEC-; la création dans les prochains jours d’une Banque pour appuyer les PME, la mise sur pied d’un projet d’appui et de développement des micros, petites et moyennes entreprises avec l’appui financier de la Banque mondiale.
Il faut dire que cette journée de vendredi a connu deux panels. Le premier avec des intervenants sur les thématiques aussi enrichissantes telles que «création des champions au Congo, par où commencer? Au regard du contexte économique national et de la législation en vigueur, quelles seraient les pistes de solutions pour voir l’émergence des millionnaires RD-congolais? Le code d’investissement, quels avantages pour les PME? Protéger, promouvoir réellement la PME RD-congolaise, quel type de garantie mettre en place pour un financement efficace? Quel financement approprié pour les microentreprises? Et enfin, quelles sont les stratégies de la FEC pour contourner les barrières à l’émergence des millionnaires RD-congolais?
Selon le programme établi à cet effet, la journée de samedi était réservée à la remise des prix de tous genres. Notamment initiative entrepreneuriale et PME locale, avec la présentation des nominés de la catégorie PME, la catégorie performance provinciale, la catégorie artisanat innovant, la catégorie femme entrepreneure, la catégorie femme artisane, la catégorie jeune entrepreneur et la catégorie Start Up. D’où, Muhanzi sur la bonne voie pour la mise de l’entrepreneuriat RD-congolais sur de bons rails.
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