Société

Les femmes enseignantes lancent le baromètre de la parité à l’ESU

Le Réseau des femmes de l’enseignement supérieur et universitaire -REFESU- a organisé une matinée de restitution de la 5ème Conférence de la fédération africaine des autorités de règlementation de la profession enseignante -AFTRA-, tenu récemment en Zambie. Au cours de cette rencontre, le REFESU a lancé le projet baromètre de la parité au ministère de l’ESU.
Dans une assemblée constituée en majorité de femmes, Catherine Eyaba, coordonnatrice nationale du REFESU a largué, jeudi 16 mars 2017, dans l’amphithéâtre de l’Institut supérieur des techniques appliquées -ISTA: «la femme RD-congolaise ne doit pas croiser les bras. La parité, la vision 50/50 est une lutte…». Au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, cette question de parité est, pour les femmes, une bataille imposant une stratégie du combat. Cette réunion a été une occasion pour ces femmes de réfléchir autour des statistiques des femmes aux postes de commandement en RD-Congo.
Elles se sont interrogées: quelles stratégies pour la promotion des femmes dans la vision 50/50. «Il s’agit d’une prise de conscience de la femme membre du Réseau des femmes de l’Enseignement supérieur et universitaire dans leur rôle et place dans le secteur de l’enseignement», a déclaré Catherine Eyaba, convaincue que la rédemption de la situation de la femme partira de son ministère, l’ESU. Au cours de cette rencontre, le REFESU a lancé le projet baromètre de la parité au ministère de l’ESU. Sur demande de la Fédération africaine des autorités de réglementation de la profession enseignante -AFTRA-, ce baromètre vise à évaluer, presque au quotidien, l’avancement de la parité au sein du ministère.

Sucer les seins

«Je pense que l’impulsion de la femme partira de l’enseignement supérieur et universitaire. Là où il n’y a pas de femme, il n’y a pas de vie, pas de progrès, pas de dignité et donc, pas de paix. Je pense qu’il est important d’accompagner la femme», a-t-elle renchéri. Pour Catherine Eyaba, rien n’est impossible à la femme RD-congolaise qui dispose de toutes les compétences lui permettant d’occuper des postes de management. «Notre cheval de bataille est de multiplier des activités de lobbying pour faire comprendre aux décideurs qu’il y a des femmes compétentes et capables d’accéder aux postes de management». Puis de compléter: «la femme RD-congolaise ne doit pas croiser les bras. La parité, la vision 50/50 est une lutte.
Aujourd’hui, les femmes qui constituent le RESEFU peuvent soulever les montagnes». Cette rencontre organisée à l’honneur de la femme a connu la participation des plusieurs participants notamment le président de la Fondation des anges, le docteur Modia qui a déplacé sa clinique mobile pour le dépistage de cancer des seins et de l’utérus. Pour lui, cette parité, la vision 50/50 à l’horizon 2030 ne pourra être atteinte si la femme n’est pas en bonne santé. «La succion des seins de femmes de manière régulière par les hommes réduit le risque de cancer des seins. Les lésions du cancer de l’utérus sont sexuellement transmissibles», a interpelé le Dr Modia. Dans son adresse, Jacqueline Lofulo, SG du ministère de la Femme, famille et enfant intervenant sur le thème: Journée internationale de la femme, a encouragé les femmes à poursuivre la lutte pour atteindre la vision 50/50 en 2030.
Frezia KABAMBA

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