Société

En RD-Congo, l’ARMP cogite sur la réforme du système de passation des marchés publics

Le Président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation des marchés publics -ARMP-, Claudien Mulimilwa, a présidé la réunion du comité de pilotage dans le cadre du suivi de l’évaluation qualitative du système de passation des marchés publics en RD-Congo. À l’issue de cette rencontre tenue à huis clos, le Président du conseil d’administration de l’ARMP a indiqué à la presse qu’il s’est agi de la réunion du comité de pilotage préparant la validation de l’évaluation du rapport préliminaire qui a déjà été faite. Concrètement, la réunion a consisté à recueillir les avis des uns et des autres pour voir dans quelle mesure valider l’évaluation de ce rapport préliminaire. «On a juste essayé d’effleurer et de parcourir quelques faiblesses qui ont émaillé la mise en œuvre de la réforme sur le processus de passation des marchés publics en RD-Congo», a-t-il indiqué. Il a annoncé que le rapport final sera adopté au cours d’un atelier qui sera ouvert au public au mois d’octobre. À l’en croire, une fois que le comité de pilotage valide l’évaluation du travail abattu sur le terrain et le rapport préliminaire présenté par le consultant avec la collaboration de tous les autres acteurs, il va alors décider du chronogramme pour la présentation publique au mois d’octobre. «L’évaluation qui se trouve dans un processus participatif essaie d’analyser les faiblesses de notre système de passation des marchés publics et ses qualités. Nous avons, en termes de qualité, un cadre légal et règlementé, des institutions, des organes qui assurent la passation des marchés sous l’œil vigilant de la Société civile. Ce comité suit l’exécution de cette évaluation à travers quatre piliers, à savoir la revue du cadre légal et réglementaire -ce qui a déjà été fait-; le cadre institutionnel, c’est-à-dire, les organes de passation des marchés publics; les procédures de passation de marchés publics et la perception ou la redévabilité par rapport aux bénéficiaires, par rapport à la Société civile pour voir l’interaction, ce que les gens pensent réellement. «La finalité de la réforme c’est pour améliorer réellement et que ça profite aux RD-Congolais, qu’ils puissent se sentir à l’aise de commencer une affaire, de savoir comment ils peuvent présenter une offre, comment ils peuvent se plaindre au cas où leur offre n’est pas retenue. Et pour les décideurs, cette réforme va les aider à savoir dépenser l’argent public selon des normes établies sur le plan international», a-t-il renchéri. Par ailleurs, le PCA de l’Autorité de régulation des marchés publics a fait remarqué que la réforme des marchés publics est une réforme majeure. En tant qu’organe qui s’occupe de la régulation de tout le système, l’ARMP a la responsabilité, de par la loi, de l’assumer en collaboration. Car, a-t-il soutenu, l’idéal du système n’est pas que chaque organe fonctionne d’une manière autonome mais que chaque organe fonctionne en collaboration avec les autres pour une interaction. Donc ce n’est pas effectivement que l’initiateur n’a pas voulu qu’il y ait différents chefs à certains endroits mais plutôt plusieurs structures qui collaborent, interagissent afin que l’argent public soit réellement dépensé selon les normes reconnues. Le représentant de la Société civile à cette réunion, Bishop Abraham Djamba, a insisté sur la nécessité de la transparence et de la redévabilité pour les marchés publics. «Nous savons qu’il y a encore beaucoup de points à améliorer dans la manière de fonctionner de cellules de passation des marchés. Et nous avons insisté pour qu’on puisse les implanter dans toutes les institutions, à la présidence de la République, au Parlement, au gouvernement, dans les ministères. En fait, partout où les marchés publics sont passés, que l’on puisse avoir ces cellules et qu’au niveau des organes de l’ARMP, que l’on sache faire la restitution des décisions prises», a-t-il déclaré. Cette réunion du comité de pilotage a regroupé les représentants de la Primature et des secteurs publics, notamment les représentants du ministère des Finances, du ministère du Plan, ainsi que du ministère de Budget. Sans oublier des représentants du secteur privé et de la Société civile. La prochaine réunion est prévue mis septembre 2019.

TM

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