Le Secrétaire de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a finalement confirmé la mort de deux membres du Groupe d’experts en RD-Congo, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan, disparus depuis le 12 mars 2017 dans la province du Kasaï-Central. Après la découverte par les Casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RD-Congo -MONUSCO-, des dépouilles mortelles de ces experts, d’abord enlevés puis tués, le SG de l’ONU a exprimé sa profonde tristesse dans un communiqué signé mercredi 29 mars 2017. Ces experts avaient la mission d’enquêter sur la nouvelle rébellion des miliciens de Kamuina Nsapu dans la région de Kasaï.
Au cours du point de presse hebdomadaire organisé mercredi 29 mars 2017 à son siège à Kinshasa, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RD-Congo -MONUSCO-, à travers son porte-parole civile Antoine Charles Bambara, a rapporté: «l’ONU demande aux autorités RD-congolaises à poursuivre les enquêtes et recherches, assurant que l’ONU en fera aussi de même, pour qu’en cas d’acte criminel, que justice soit faite. Elle attend la lumière sur cette affaire pour en déterminer les causes à la suite d’un examen approfondi».
Charles Antoine Bambara a martelé que si l’enquête aboutit à la conclusion d’un acte criminel posé à l’encontre des deux employés des Nations unies, membres du Groupe d’experts, l’ONU promet de tout faire pour que justice soit faite. «Nous avons, comme vous le savez, renforcé notre présence sur le terrain avec des policiers des Nations unies qui sont spécialisés justement dans ce genre d’enquête pour déterminer la cause de cette disparition», a-t-il renseigné.
Rôle du groupe d’experts des Nations unies
Profondément attristé par la disparition de deux membres du Groupe d’experts de l’ONU en RD-Congo, le représentant des Nations unies, Antonio Guterres, a, dans le verbatim de la conférence ONE UN, publié le mercredi, adressé ses profondes condoléances aux familles, proches et collègues de l’Américain Michael Sharp et de la Suédoise Zaida Catalan, jeunes trentenaires dévoués entièrement à leur travail souvent dans des conditions difficiles.
Michael, 34 ans, et Zaida, 36 ans, appartenaient à un groupe de six experts indépendants chargés de produire chaque année un rapport au Conseil de sécurité de l’ONU sur les groupes rebelles en RD-Congo. «Ils étaient dans la région du Kasaï pour étudier la rébellion relativement nouvelle de Kamuina Nsapu et étaient entourés de quatre accompagnateurs, chauffeurs et interprètes», a indiqué le «New York Time».
Le mandat principal de ces experts était précisément d’enquêter sur les possibles violations de l’embargo sur les armes, toujours en vigueur dans le pays, mais également sur les possibles violations des Droits de l’homme ou l’exploitation illégale des ressources naturelles. A la fin de ces recherches, ces experts dressent une liste des personnes susceptibles d’être sanctionnées par l’ONU, soit côté miliciens, soit côté officiers RD-congolais.
Trois RD-Congolais enlevés restent introuvables
Antonio Guterres a promis d’honorer la mémoire de Michael Sharp et Zaina Catalan ayant perdu la vie en essayant de comprendre les causes du conflit et de l’insécurité au Kasaï afin d’aider à ramener la paix en RD-Congo. L’ONU compte soutenir le noble travail du groupe d’experts et toute la famille onusienne. A en croire des sources dignes de foi, trois RD-Congolais -le traducteur des experts onusiens et ceux qui les accompagnaient à moto-, n’ont pas toujours été retrouvés, le corps du quatrième ayant été découvert sans vie.
Schilo TSHITENGA
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