Depuis Marrakech où se tient la 22ème Conférence des parties -COP 22- de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique -CCNUCC-, 7 pays africains ont levé l’option de promouvoir le développement durable du secteur du palmier à huile en Afrique. Ces pays, parmi lesquels la RD-Congo, ont signé, mercredi 16 novembre dernier, la déclaration de Marrakech dont la vision est d’avoir une industrie d’huile de palme prospère, créatrice d’emploi pour les communautés locales, limitant les impacts environnementaux et sociaux négatifs et protégeant les riches forêts tropicales d’Afrique.
La République Centrafricaine, Côte d’Ivoire, Ghana, Liberia, République du Congo, Sierra Leone et la RD-Congo ont marqué leur signe de soutien au développement durable du secteur du palmier à huile en Afrique en signant, mercredi 16 novembre dernier, la déclaration de Marrakech.
Selon, Bruno Perodeau, directeur de la conservation au WWF-RDC, la signature par la RD-Congo de cette déclaration est une avancée importante en direction d’un développement planifié et régulé de la filière du palmier à huile au pays, aligné à la stratégie nationale REDD+, permettant à terme d’améliorer les progrès des partenaires vers les objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies et ses pays membres.
La signature de cette déclaration traduit la ferme volonté de ces sept Etats africains de jouer un rôle moteur dans la mise en place nécessaire de chaînes d’approvisionnement en produits de base durables qui s’attaquent aux problèmes du déboisement et de la pauvreté. Aussi, elle montre que ces pays signataires ont à cœur d’honorer et de mettre en œuvre les traités, conventions et déclarations au niveau international, régional et national auxquels ils sont partie, y compris l’Accord de Paris, ratifié en 2015.
De l’avis d’un communiqué du WWF, la déclaration de Marrakech est le symbole de la reconnaissance que l’investissement dans la filière du palmier à huile en Afrique, comporte aussi le risque d’importantes répercussions négatives sur le plan social et environnemental, notamment le déboisement, conflits fonciers, violation des droits de l’homme et destruction des hautes valeurs de conservation. «Cette déclaration, qui résulte d’efforts consentis par les représentants du secteur privé, public et de la société civile des pays concernés sous l’égide de l’Alliance pour les forêts tropicales 2020 -TFA 2020-, a la lourde mission de doter le continent noir d’une industrie d’huile de palme prospère, créatrice d’emploi pour les communautés locales, limitant les impacts environnementaux et sociaux négatifs et protégeant les riches forêts tropicales d’Afrique», estime le communiqué. Puis: «elle libérera l’action future, et de manière plus importante, le potentiel d’extension de la filière, tout en atténuant le risque associé aux investissements dans les projets de développement du palmier à huile. Ce qui renforcera la réputation de ces pays comme fournisseurs responsables et sûrs d’huile de palme et favorisera une croissance verte. Elle revient donc à concilier développement économique local et Objectifs de développement durable».
Les pays signataires se sont engagés à mettre en œuvre des plans d’action nationaux pour un développement durable de la filière de l’huile de palme qui prennent en compte les plans de développement des pays africains.
La Déclaration de Marrakech est l’aboutissement du travail mené par les partenaires en Afrique centrale et de l’Ouest, en collaboration avec l’Alliance pour les forêts tropicales 2020. Ce, en vue de mettre en place l’Initiative pour l’huile de palme durable en Afrique dont la signature constitue une première pour l’initiative TFA 2020 au niveau mondial.
Laurent OMBA

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