Société

Concours d’orthographe «écriture sans faute», une première édition réussie par l’ACOFEP

C’était dans la grande salle du collège Boboto de la commune de la Gombe, que le 49ème anniversaire de la journée internationale de la Francophonie a vécu mercredi 20 mars dernier. A l’occasion de cette célébration internationale de la langue française, 11 écoles de la ville de Kinshasa ont été conviées à la première édition du concours d’orthographe intitulée «écriture sans faute», organisé du 04 au 18 mars 2019 par l’Association congolaise des femmes de la presse écrite -ACOFEP. Ce concours purement féminin avait pour objectif principal de réconcilier les élèves avec l’usage de la langue française, les stimuler à la culture de la lecture pour une amélioration de leur écriture, ainsi que de promouvoir le bon usage de la langue française chez les lycéennes.

«Ecriture sans faute», telle est la dénomination du concours de dictée organisé en marge de la célébration de la Journée internationale de la Francophonie. Ce concours qui s’est déroulé du 04 au 18 mars 2019, a concerné essentiellement les jeunes filles des humanités de 11 écoles de la ville de Kinshasa. La première édition de ce concours de dictée organisé par l’ACOFEP visait à convaincre les jeunes élèves du respect des règles orthographiques et grammaticales, sans lesquelles elles ne peuvent jamais parvenir à structurer leur pensée et ni communiquer avec autrui. Faisant d’une pierre deux coups, la concession des pères jésuites dans la commune de la Gombe, a, aussi servi de cadre pour la remise des cadeaux à toutes les lauréates des 11 écoles, des prix de l’excellence et de mérite à celles qui se sont distinguées. Salem Banzadio du Lycée Messager, Masele Dialungana Noëlla du Lycée Movenda et Mokonzi Bénédicte du Lycée Toyokana ont raflé le prix de l’excellence. Kalanga Mbuyi Georgette du complexe scolaire Monseigneur Moke, Ambu Kinieli du Lycée Toyokana, Esther Ntumba Mandeka, Bamani Tshimanga Henriette et Kimbembi Mena Grâce, toutes venues du Lycée Movenda ont reçu le prix de mérite.

«Je suis très contente de moi-même, de mon école et aussi  de mon professeur de français parce que c’est grâce à eux que j’ai pu obtenir le prix de mérite dans ce concours. C’est une initiative très instructive et surtout qu’elle concernait pour une toute première fois seulement les jeunes filles. Ce regard émotionnel envers nous les jeunes filles m’a beaucoup touchée. J’ose croire qu’une telle activité ne sera pas la dernière», a confiée Kalanga Mbuyi Georgette.

Satisfaite du travail abattu, Grâce Ngike, membre de l’ACOFEP, n’a pas hésité un seul instant à divulguer son opinion. «A l’occasion de cette journée internationale de la Francophonie, on s’est dit qu’il faudrait tout de même évaluer le niveau de l’écriture des élèves des écoles de Kinshasa, parce que nous avons beaucoup des stagiaires qui viennent  dans nos rédactions et, elles éprouvent des lacunes dans l’écriture», a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre: «C’est pour cette raison que nous avons organisé cette première édition du concours d’orthographe et de l’écriture dénommé «écriture sans faute», pour stimuler les élèves à beaucoup plus lire afin  d’améliorer  la qualité de leur écriture». A l’en croire, la structure souhaite que la prochaine édition se passe sur toute l’étendue de la RD-Congo.  «Déjà avec nos différents partenaires, nous souhaitons que prochainement ce concours puisse concerner les jeunes filles sur toute l’étendue de la RD-Congo. C’est aussi une occasion pour moi de lancer un appel au gouvernement en vue d’un soutien puisque la qualité de l’enseignement est en baisse dans notre pays. C’est le moment d’ériger des bibliothèques dans des écoles pour améliorer l’écriture. Et en ce qui concerne l’incitation à la lecture, l’ACOFEM a lancé une campagne de collecte des dons des ouvrages dans différentes écoles en souffrance des bibliothèques. On le fera chaque année, et nous irons dans chaque école, pour remettre un lot d’ouvrages qui serviront les élèves à la culture», a-t-elle dit. Par ailleurs, Grâce Ngike a exhorté les jeunes filles à se pencher beaucoup plus dans les études plutôt qu’à penser au mariage. «Le mariage c’est bien, mais l’école est aussi importante. Ce que je demanderai aux filles, c’est d’accorder d’abord une grande importance aux études qui vont leur apporter le bagage nécessaire pour être utiles dans la société avant de se marier, et ensuite avoir un bon travail. Elles doivent beaucoup plus se lancer dans la culture de la lecture qui est la fondation pour se mettre à l’abri de certains problèmes une fois dans le milieu professionnel», a-t-elle conclu. Ce 49ème anniversaire de la Journée internationale de la Francophonie pleinement réussie a bénéficié de la présence des membres de l’ACOFEP, de la déléguée du Centre Wallonie Bruxelles, de l’ambassadeur du Canada, de France et de la Suisse.

Roddy Grâce BOSAKWA

Charly NGALULA

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