La nuit du mardi 06 avril à 2h du matin, une famille d’un ingénieur en Télécom a été visité par les bandits armés et ce dernier a été acheminé en urgence à l’hôpital après avoir été grièvement blessé par les balles
Quartier moderne, réputé pour ses belles villas et son calme apparent, attirant plusieurs personnes pour l’éducation de leurs enfants et nouvellement loti, le quartier Cogelos-Nzengi, officiellement appelé Quartier Plateau I devient une jungle, un marché des criminels armés qui non seulement entrent par effraction dans les maisons des gens, mais aussi tirent sur ce qui bouge pour effrayer leurs victimes et font couler le sang innocent des Kinois impunément.
«Ce dernier temps, il ne passe 48 heures dans notre quartier qui était pourtant calme sans qu’une famille soit visitée par des bandits armés qui emportent tout pendant leur passage et laissent les familles éplorées car au cas où certains échappe à la mort, ils sont blessés grièvement par balles», témoigne un habitant du quartier, visiblement affecté par la situation de son voisin qui a été victime de ces criminels armés, avant de se demander «s’il faut quitter le quartier où il a construit sa résidence pour s’affranchir de la vie de locataire».
L’insécurité étant devenue une cure au quotidien, la nuit du mardi 6 avril à 2h du matin, la énième criminalité armée a visité le Quartier Plateau 1 Cogelos-Nzengi derrière l’Université de Kinshasa. Selon les témoins, cette nuit, une famille d’un ingénieur en Télécom, Adriel Nkune Lessenge, a été visitée par ces inciviques. «A leur arrivée, ils ont commencé a tiré en désordre. Ils ont localisé la chambre à coucher qui a reçu des balles comme un sac de gymnastique. L’ingénieur a été acheminé en urgence vers 3 h du matin aux Cliniques universitaires de Kinshasa car il a été grièvement blessé par les balles tirées directement dans sa chambre à coucher par la fenêtre vitrée», a-t-on rapporté.
Puis: «Ils étaient une vingtaine de criminels armés qui ont semé la terreur dans ce quartier du Plateau 1 Cogelos-Nzengi dans la commune de Mont-Ngafula». Puis encore: «Contacté au téléphone à 2h 17 minutes par la population, notamment les voisins de la victime, le commandant des opérations, après le premier appel, a opté de fermer son téléphone». L’on se demande: «son téléphone s’est-il déchargé juste après cet appel urgent?» Difficile d’y répondre. Toutefois, c’est la preuve que la population est abandonnée à son triste sort, vouée aux criminels alors qu’elle mérite d’être protégée et sécurisée. Le mobile de ces criminels armés est connu: «ils exigent de l’argent et biens de valeur leurs proies et n’hésitent pas à tuer s’ils n’ont rien reçu».
Acte de sabotage et d’humiliation de la victime sans moyen de défense. Ce n’est pas la première fois, dans 7 jours, 6 familles ont été visitées par ces criminels et rien n’est fait pour arrêter cette hémorragie. Il s’agit, entre autres du Docteur Mugisho, Professeur Joseph Mwina et Adriel Nkune. La population de ce quartier demande au Président de la République de prendre des mesures contraignantes et interpelle les responsables en charge de la sécurité de la ville de Kinshasa en vue de sécuriser toute la population dont «la criminalité a pris une forme des djihadistes qui commence à défier l’autorité de l’Etat en cette période de couvre-feu décrétée pour combattre la Covid-19».
Les photos de la scène de crime sont macabres. La chambre à coucher de la victime ressemble à un récipient du sang. Tout alors tout y est ensanglanté. Le sang du propriétaire criblé des balles. Comme quoi, derrière ces belles villas de Cogelos se cache la mort donnée par des criminels. L’insécurité revêt plusieurs formes dans la ville de Kinshasa. Aux côtés de Kuluna, Shégués et assimilés, les criminels armés dictent leur loi. C’est la panique générale. Les services de défense et sécurité ont du pain sur la planche.
Octave MUKENDI