Société

Assassinée en Inde, Cynthia Kadima inhumée jeudi à la Nécropole à Kinshasa

Grande était l’émotion à l’Aéroport international de N’Djili mercredi 28 septembre 2016 parmi les RD-Congolais venus accueillir l’arrivée de la dépouille mortelle de Cynthia Kadima, cette compatriote assassinée de manière atroce par son mari Rupesh. Il était 12 h7’ quand l’avion Ethiopian Airlines rapatriant le corps de Cynthia a atterri sur le tarmac de l’Aéroport international de N’Djili. Visages contrariés, de nombreux RD-Congolais associés à la douleur de la famille de l’illustre disparue étaient tous en pleurs. Le gouvernement RD-congolais a été représenté pour la circonstance par les ministres des Affaires sociales, du Genre et Famille ainsi que le vice-ministre en charge des RD-Congolais de l’étranger. Après les formalités d’usage, le cercueil a été retiré avant d’être embarqué dans le corbillard en direction de l’espace Bon vent, dans la commune de Lingwala, pour son exposition. Le vice-ministre Antoine Boyamba en charge du Portefeuille des RD-Congolais de l’étranger, a saisi cette opportunité pour indiquer la prise en charge par le gouvernement de la République de tout le processus du rapatriement du corps de la défunte. Cynthia Kadima a été conduite à sa dernière demeure hier jeudi 29 septembre 2016 dans l’après-midi, à la nécropole entre Terre et ciel.
«L’émotion est très grande, palpable. Il y a une de nos compatriotes qui a été lâchement assassinée. Elle a quitté le pays par amour pour son mari d’origine indienne; et voilà qu’elle nous revient dans une soute. Ça c’est quelque chose de dramatique. Notre présence en ce lieu démontre l’implication de tout le gouvernement dans tout le processus de rapatriement de la défunte», a déclaré le vice-ministre Antoine Boyamba, précisant par la suite que tout a été pris en charge par le gouvernement de la République. Le vice-ministre a renseigné que «si la procédure du rapatriement du corps a mis du temps, c’est parce qu’il s’agit d’un crime. Il y a le temps de la justice tout comme la diplomatie a le sien. Il fallait d’abord s’assurer que tout soit bien accompli dans tous les secteurs. Comme la justice indienne est arrivée au bout de l’enquête, elle a jugé utile de nous rendre le corps de la défunte maintenant».
Poursuite de la procédure judiciaire en Inde
A en croire le vice-ministre des RD-Congolais de l’étranger, la maison dans laquelle le drame s’est produit était scellée du fait qu’il fallait sécuriser les lieux pour besoin d’enquête.
«La solution est trouvée. La procédure judiciaire va se poursuivre en Inde. Monsieur Rupesh qui est déjà en prison, sera fixé sur son sort au cours d’un procès. C’est la justice indienne qui tranchera. Mais pour la justice humaine, son sort est déjà connu», a-t-il expliqué. Antoine Boyamba a lancé un vibrant appel à tous les RD-Congolaises et RD-Congolais de garder leur calme et d’éviter tout amalgame dans ce drame qui a emporté Cynthia.
«Ce ne sont pas tous les Indiens qui ont tué madame Cynthia. Un seul l’a tuée. Il y a nécessité que les gens demeurent calmes et réfléchis. Le plus important est fait dans ce dossier. Le corps de Cynthia est revenu et va désormais reposer sur la terre de nos ancêtres», a-t-il souligné. L’illustre disparue a laissé une fillette de 8 ans, Sania qui est déjà à Kinshasa. A son propos, le vice-ministre a invité les RD-Congolais à mettre cet enfant dans leurs prières. «Madame Cynthia a laissé un enfant. Une fille de 8 ans.
L’ambassadrice de la RD-Congo accréditée en Inde s’est battue pour récupérer la fillette Sania auprès de sa famille paternelle qui voulait à tout prix la retenir. Revenue à Kinshasa, elle se trouve aujourd’hui dans de bonnes mains et est totalement prise en charge. Elle fréquente déjà l’école maintenant comme tous les enfants. Je lance un appel à ce que chacun d’entre nous implore le Seigneur dans ses prières de manière à effacer tout traumatisme à cet enfant qui ne reverra plus sa mère et devra se refaire une nouvelle vie», a plaidé Antoine Boyamba.
Nécessité de la connaissance et du respect des lois des pays d’accueil
Quant aux mesures de protection des RD-Congolais résidant en Inde, le vice-ministre s’est exprimé en ces termes: «la diplomatie a ses règles. Il n’appartient pas à la RD-Congo d’assurer la protection physique de ses ressortissants vivant en inde. Et vice versa pour les Indiens qui vivent en RD-Congo. La Convention de Vienne fait obligation à chaque pays de protéger les ressortissants étrangers vivant sur son sol. Notre seule demande aux autorités indiennes est l’assurance de la protection effective des RD-Congolais installés dans leur pays comme nous en faisons de même avec les Indiens qui ont choisi la RD-Congo comme leur seconde patrie».
Et de poursuivre: «sur le plan diplomatique, des mesures sont prises. Il y a des conventions que chaque pays signe concernant la protection des sujets étrangers. Voilà pourquoi je demande à nos compatriotes d’apprendre à respecter les lois des pays d’accueil à l’étranger de manière à leur faciliter la vie». Parti de l’Aéroport international de N’Djili vers 13 heures, le cortège accompagnant le corps a transité par la morgue de l’Hôpital Saint Joseph, dans la commune de Limete, avant de poursuivre son itinéraire jusqu’à l’Espace Bon vent, dans la commune de Lingwala, pour son exposition. C’est hier jeudi 29 septembre 2016 dans l’après-midi que Cynthia Kadima a été conduite à sa dernière demeure, au Nécropole entre Terre et ciel.
Olitho KAHUNGU

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