Société

30% des sites naturels et mixtes de l’UNESCO menacés par le prélèvement illégal d’espèces menacées

Selon un rapport du WWF International publié au début de la deuxième quinzaine du mois d’avril 2017, 30% des sites naturels et mixtes classés au patrimoine mondial par l’UNESCO sont menacés par le prélèvement illégal d’espèces menacées. La Tanzanie, elle, a payé le lourd tribut.
 
Ils devaient être le dernier rempart pour protéger des espèces animales en danger. Mais, faute de moyens, ils subissent aussi le braconnage et la déforestation ou encore la pêche illégale. Selon un rapport du WWF International publié mardi 18 avril,  presque 30% des 238 sites naturels et mixtes classés au patrimoine mondial sont menacés par le prélèvement illégal d’espèces menacées. Plus précisément, 43 sites sont menacés de braconnage, tandis que des cas d’exploitation forestière illégale sont recensés dans 26 sites. Quant à la pêche illégale, elle est rapportée dans 18 des 39 sites marins et côtiers actuellement définis. Lors de la seule année 2016 à Sumatra, 5% des tigres du site classé de la forêt tropicale de l’île ont été tués. La réserve de Sélous, en Tanzanie, a perdu 90% de ses éléphants depuis son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982. Même la France est concernée avec des coupes illégales de bois dans le parc national de la Réunion.
Conséquences économiques sur l’industrie du tourisme et de la pêche
L’ONG de protection des animaux WWF sonne l’alerte. Les sites classés abritent 40% des derniers éléphants d’Afrique et un tiers des tigres sauvages. D’autres espèces animales protégées comme les macaques, les pangolins, les rhinocéros y sont également abattues, et on y coupe illégalement des arbres millénaires comme l’ébène ou le bois de rose à Madagascar. Le WWF rappelle les conséquences économiques de ces trafics. Au Belize, 50% des habitants vivent du tourisme ou de la pêche. Protéger au moins sa barrière de corail est indispensable pour le pays. Selon le rapport, le braconnage des éléphants aurait fait perdre 25 millions de dollars de revenus par an à l’Afrique.
CMM

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