Politique

UNADEF: Mwando Nsimba déchu de ses fonctions de président

«Par sa prise de position unilatérale, le président national de l’UNADEF a fait preuve d’abus de pouvoir… C’est une lourde faute politique dont le préjudice causé au parti ne peut être réparé autrement que par son désaveu et sa destitution pour avoir délibérément violé les statuts et règlements intérieurs du parti, trahissant du même coup l’alliance avec la MP…», a déclaré le président interfédéral de l’UNADEF/Katanga et porte-parole du courant rénovateur
Reprochant à Charles Mwando Nsimba de s’être désolidarisé de la Majorité présidentielle en ralliant le G7 sans avoir au préalable consulté les différentes instances dirigeantes du parti, les représentants des fédérations provinciales et les élus de l’Union nationale de démocrates fédéralistes -UNADEF-, réunis au sein d’un courant rénovateur, ont désavoué et destitué de ses fonctions de président national du parti, Charles Mwando Nsimba. Ils l’ont fait savoir dans une déclaration lue jeudi 5 mai à l’hôtel Beatrice de la Gombe devant une centaine de militants de ce parti. «L’UNADEF sera désormais dirigée par un Collège de présidents en attendant l’élection du nouveau président national à l’issue d’une convention qui sera convoquée conformément à nos statuts», a déclaré Agée Matembo Toto, président interfédéral de l’UNADEF Katanga et porte-parole du courant rénovateur.
Charles Mwando Nsimba est désormais demis de ses fonctions de président national de l’Union de démocrates fédéralistes -UNADEF. La décision a été prise par le courant rénovateur de l’UNADEF, réunissant en son sein les délégués fédéraux et élus du parti. Ils l’ont fait savoir à la faveur d’une déclaration rendue publique jeudi 5 mai à l’hôtel Béatrice de la Gombe. En effet, ce nouveau courant de l’UNADEF reproche au président national déchu d’avoir pris de manière unilatérale la décision de se désolidariser de la Majorité présidentielle sans avoir demandé l’avis des autres structures dirigeantes du parti, tant au niveau national que provincial. «Le courant rénovateur a résolu de faire la présente déclaration politique, voulue par la majorité silencieuse de l’UNADEF, au regard du contexte particulier et historique que traverse notre pays. Le souci majeur qui anime ce courant étant celui d’amener dans le strict respect des textes qui régissent le parti, une nouvelle vision, une nouvelle philosophie et un nouveau souffle pouvant permettre à l’UNADEF de prendre un élan républicain», a confié Agée Matembo Toto, président interfédéral de l’UNADEF Katanga et porte-parole du courant rénovateur.
A en croire Matembo, la voie dans laquelle s’est engagée Charles Mwando Nsimba a semé une mauvaise atmosphère au sein du parti, entraînant pour conséquences entre autres, le refroidissement flétrissant de beaucoup de cadres du parti dans plusieurs fédérations, l’inertie du parti sur l’ensemble du pays, les démissions tacites des hauts cadres et membres enregistrées dans plusieurs fédérations, l’inféodation du parti par les plates-formes auxquelles il a souscrit par la seule volonté du président national et tant d’autres malaises.
Le courant rénovateur de l’UNADEF a par ailleurs signifié que le président national est incompétent pour décider seul de l’appartenance du parti à une plate-forme ni d’en sortir sous peine de nullité. Pour les membres de ce courant, pareille décision relève de la compétence de la Convention nationale qui, en son absence, est d’office remplacée par le Comité politique national -CPN-, qui exerce le pouvoir de décision. «Par sa prise de position unilatérale, le président national de l’UNADEF a fait preuve d’abus de pouvoir… C’est une lourde faute politique dont le préjudice causé au parti ne peut être réparé autrement que par son désaveu et sa destitution pour avoir délibérément violé les statuts et règlements intérieurs du parti, trahissant du même coup l’alliance avec la MP, en se substituant, par mépris et de façon flagrante aux instances du parti auxquelles appartient le pouvoir inaliénable de décision et auxquelles il ne s’est pas préalablement référé, ni pour engager l’UNADEF au G7, ni pour l’excommunier de la MP», ont-ils souligné. Refusant de cautionner ce qu’ils qualifient de machination destinée à justifier et à réaliser la conversion contre-nature de l’UNADEF prise en otage par le G7 au profit d’une Opposition circonstancielle, dans laquelle la vraie opposition démocratique ne peut se reconnaitre face à cette hybridation identitaire, les adeptes du courant rénovateur ont dénoncé le non-respect des dispositions statutaires de l’UNADEF par Charles Mwando Nsimba. Selon eux, sur les 23 ans passés à la tête du parti, le président national Mwando a fait 15 ans de glissement au mépris de son mandat statutaire de 4 ans, une fois renouvelable. «Il sied de prendre des mesures nécessaires pour redorer l’image de marque de l’UNADEF, parti politique national, ternie par une gestion opaque et dictatoriale et par une confiscation familiale exploiteuse sans alternance», ont-ils lâché. Dans leur déclaration, les membres du courant rénovateur de l’UNADEF ont réaffirmé l’appartenance de leur parti à la Majorité présidentielle, considérant que c’est un regroupement de personnes physiques de nationalité RD-congolaise partageant la même idéologie politique et le même projet de société afin de conquérir, d’exercer et de conserver démocratiquement le pouvoir d’Etat.
Dans le même ordre d’idées, ils se sont également dits favorable au dialogue convoqué par le Chef de l’Etat Joseph Kabila pour un aboutissement heureux du processus électoral en RD-Congo. Depuis la défection de G7 dans la Majorité présidentielle, les membres de l’ARC ont retiré leur confiance à Olivier Kamitatu, ceux de l’UNAFEC en Gabriel Kyungu. Même comportement au MSR où Pierre Lumbi a connu le sort semblable.
Guylain LUZAMBA

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