Politique

La SOCIPO-Africa s’inscrit en faux contre restructuration de la CENI

La question de la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- continue à faire jaser. Après le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, le co-modérateur de l’Opposition au dialogue, Vital Kamerhe, d’une frange de la Société civile RD-congolaise,… c’est le tour de la Société civile populaire pour l’Afrique -SOCIPO- de s’inviter au débat.
 
Dans un communiqué publié le jeudi 15 septembre, signé par son président zone-Afrique, Aboubakkar Limbisa Djouma, la SOCIPO affirme que céder aux ego des uns et des autres au détriment de l’intérêt général conduira le pays droit dans l’emprise de l’éternel recommencement dont la principale conséquence serait le retard inutile dans l’organisation des élections par rapport au délai issu du consensus politique des assises de la Cité de l’Union africaine.
Dans son communiqué, la SOCIPO-Africa rappelle à l’opinion nationale, africaine et internationale que la centrale électorale dans sa configuration actuelle est la résultante du travail de réforme électorale de longue haleine.
«Il s’agit du travail de plaidoyer mené de 2008 à 2013, soit 5 ans durant, jours pour jours, en main de maitre par la SOCIPO-Africa agissant en alliance responsable avec les Confessions religieuses -Eglise catholique romaine comprise-,l’Association nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Congo – ANAPECO-, l’Ordre professionnel traditionnel en tant que plateforme des avocats, des médecins, des pharmaciens, des architectes,…, la Ligue africaine des femmes de l’administration publique pour le réveil civique -LAFARC-, la Représentation des étudiants du Congo -REC-, les organisations de défenses des Droits de l’homme, avec l’accompagnement institutionnel musculeux du Sénat de la République, de la composante électorale de la MONUC au départ et de la MONUSCO ensuite, du Carter Center, sans oublier le soutien substantiel de la défunte Commission électorale indépendante -CEI», souligne la SOCIPO.
Ce qui justifie, à en croire cette structure panafricaine, des avancées significatives dans la configuration de cet organe de gestion des élections et le profil de haut niveau de ses animateurs.
Afin de préserver ces acquis, la SOCIPO-Africa monte au créneau.
 
«Elle décourage, sans crainte de se mettre en conflit avec sa conscience citoyenne, et ce, avec la dernière énergie, toute tentative de nature à faire taboula rasa les efforts louables fournis par les uns et les autres à son temps -Majorité, Opposition, Société civile et l’accompagnement international- dont le résultat palpable est l’actuel CENI RD-congolaise réformée qui fait la fierté de la RD-Congo non seulement aux yeux des RD-Congolaises et RD-Congolais mais également sur l’échiquier africain et international», cogne le communiqué.
Ainsi, la SOCIPO-Africa craint que les mêmes causes conduisent aux mêmes effets.
 
«Vouloir céder aux ego des uns et des autres au détriment de l’intérêt général, face à cette question de l’Organe de gestion des élections -OGE- au Congo Kinshasa, va nous conduire tout droit dans l’emprise de l’éternel recommencement dont les conséquences vont, certes, s’observer dans le retard inutile d’organiser les consultations électorales nationales dans le délai issu du consensus politique des assises historiques de la Cité de l’Union africaine de Kinshasa, dans la mesure où l’opération de restructuration de l’OGE RD-congolais de fond en comble implique des concertations de type long métrage entre composante directement concernée dans le deal, à savoir: la Majorité, l’Opposition et la Société civile», fait remarquer le communiqué.
Partie prenante au dialogue, la SOCIPO-Africa dit tirer du dernier développement du dialogue politique national inclusif une leçon riche d’enseignement: la capacité des RD-Congolais, parties prenantes au dialogue politique, toutes tendances confondues, de mettre à l’avant plan la paix chèrement acquise, la concorde nationale et l’intérêt général. Par conséquent, la structure salue le sens élevé du «patriotisme scientifique» affiché par les uns et les autres en privilégiant, primo, la révision complète de la liste électorale.
 
«Il s’agit de l’opération qui offre, certes, l’avantage de mettre à la disposition de la RD-Congo un registre de rôle électoral qui soit impartial, inclusif et transparent», explique la SOCIPO-Africa. Et d’enchainer: «secundo, le renouvellement de toutes les institutions nationales relevant du mandat politique électif, institutions existantes en RD-Congo, en situation de dépassement du délai constitutionnel».
 
Puis: «ce qui implique l’intérêt accordé, par respect aux 75 millions des RD-Congolaises et RD-Congolais, aux consultations électorales nationales, allusion faite ici à la possibilité de coupler la présidentielle, les législatives nationales et provinciales avec pour effet corollaire, le renouvellement du Sénat de la République et des gouvernements provinciaux par la voie démocratique».
En outre, la SOCIPO-Africa se dit confiant face à la question du délai de la transition politique. Elle estime que celle-ci trouvera une réponse qui mettra le peuple RD-congolais en confiance vis-à-vis de sa classe politique.
Hugo Robert MABIALA

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