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La Société civile s’oppose à la restructuration de la CENI

Alors que le dialogue politique national inclusif a franchi un cap décisif avec l’accord trouvé sur la séquence des élections le mercredi 15 septembre 2016, des membres de la Société civile, réunis le même jour au siège de la présidence de l`Eglise du Christ au Congo, à la faveur d’une conférence de presse, ont, de leur côté, donné leur position par rapport à un autre sujet qui divise: la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, réclamée par une frange de l’Opposition RD-congolaise.
«Nous nous inscrivons donc en faux contre toute tentative de profiter des travaux du dialogue politique national inclusif pour obtenir une quelconque restructuration du bureau et de la plénière de la CENI», ont-ils tapé dans leur déclaration.
Pour eux, la démarche aurait pour conséquence de retarder inutilement la tenue des élections.
Ce qui n’est pas faux. La restructuration partielle de la Centrale à la suite de la démission de l’abbé Apollinaire Malumalu, en octobre 2015, en donne une nette illustration. Les composantes Confessions religieuses et la Majorité ont passé plus d’un mois, de mi-octobre à mi-novembre, dans des concertations interminables rien que pour trouver trois membres du bureau, notamment le président, le vice-président et le questeur.
Du coup, refondre le tout bureau et la plénière de la centrale électorale ferait davantage perdre du temps au pays pendant que cette denrée, comme le dit le facilitateur togolais Edem Kodjo, joue contre nous.
De l’avis de certains observateurs, cette frange de l’Opposition n’est pas très pressée d’aller aux élections. «Sinon, pourquoi chercher une chose et sont contraire?», se sont-ils interrogés. La déclaration de la Société civile souligne qu’«au niveau national et international, la compétence et l’expertise des animateurs actuels de la CENI ne sont mises en doute par personne».
Alors qu’est-ce qui cloche avec le bureau et la plénière de l’actuelle CENI? Serait-ce simplement la sempiternelle question de confiance ou plutôt celle de redistribution de poste qui hantent ces opposants?
En outre, la Société civile a encouragé la CENI dans sa démarche d’organiser de bonnes élections crédibles, transparentes et démocratiques.
«La CENI comme institution d’appui à la démocratie, étant en quelque sorte une émanation de la Société civile qui désigne traditionnellement l’animateur principal ne peut que recevoir notre soutien inconditionnel», confie la déclaration.
Rejoindre la table de négociations
La Société civile a également déploré le fait qu’une grande partie de la classe politique du côté de l’Opposition ne participe pas à ce dialogue.
«Même les confessions religieuses dont on connait le rôle de sagesse et de pondération lors des grandes discussions sur l’avenir de notre pays n’ont pas été de manière formelle invitées.
C’est pourquoi, nous continuons à encourager ce qui ont refusé de participer au dialogue de bien vouloir rejoindre la table de négociations, nous encourageons également la facilitation et le groupe international d’appui à la facilitation à continuer les efforts pour la participation de tous à ce forum important pour notre nation en vue de garantir l’acceptation par tous des résolutions du dialogue», a-t-elle clamé.
Et de signaler: «la Société civile reste mobilisée en vue d’informer régulièrement la base c’est-à-dire le peuple, sur les enjeux majeurs du dialogue politique national inclusif que sont les élections crédibles, transparentes et démocratiques, et une alternance pacifique dans notre pays».
Hugo Robert MABIALA

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