Les relations entre la RD-Congo et l’Union européenne se détériorent. Depuis quelques mois, certaines personnalités politiques et militaires RD-congolaises sont victimes des sanctions unilatérales de l’Union européenne -UE. Plus loin, leurs comptes bancaires et leurs avoirs seraient en même temps gelés dans certains pays européens. Au pays, ces sanctions suscitent plusieurs réactions de la part aussi bien de certaines figures juridiques voire politiques de la Majorité présidentielle -MP- que de l’Opposition politique.
«Nous savons d’expérience que quelle que soit la gravité des problèmes qui nous assaillent, aucun des diplomates étrangers qui s’agitent pour imposer ou faire imposer leurs solutions à nos problèmes ne peut aimer le Congo plus que les Congolais», a indiqué le porte-parole du gouvernement, ministre de Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga, avant de rappeler à tout compatriote, l’obligation de s’opposer à ce droit que s’octroie la Belgique de s’ingérer agressivement dans les affaires intérieures de la RD-Congo jusqu’à prétendre régir à son gré le fonctionnement intime de ses institutions politiques.
Les sanctions de l’Union européenne -UE- de quelques autorités politiques et militaires, et la tenue des élections en décembre, sont les deux principaux sujets de l’actualité suscitant plus de réactions au sein de la classe politique en RD-Congo. Lors de sa dernière sortie médiatique, le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, a éclairé l’opinion sur ces questions. De l’avis du gouvernement, la RD-Congo en général et ses institutions font l’objet d’une avalanche de propos aigres-doux, voire haineux de la part de certains lobbies et quelques acteurs étrangers, affichant ouvertement leur hostilité vis-à-vis du pays.
Visé aussi par ces sanctions de l’UE, le ministre Lambert Mende a, à titre individuel, répliqué en ces mots: «ils ont tapé à côté puisque ces sanctions ne me font aucun mal à titre individuel… Nous savons d’expérience que quelle que soit la gravité des problèmes qui nous assaillent, aucun des diplomates étrangers qui s’agitent pour imposer ou faire imposer leurs solutions à nos problèmes ne peut aimer le Congo plus que les Congolais». Après avoir souffert le martyr de l’esclavage et du colonialisme consécutifs à l’extranéité de la gouvernance, a-t-il rajouté, le continent africain est aujourd’hui en proie à un fléau beaucoup plus vicieux qui procède du chaos causé par des ingérences et des fausses solutions venues d’ailleurs.
A cette même occasion, Lambert Mende a rappelé à tout patriote, l’obligation de s’opposer à ce droit que s’octroie la Belgique, toujours le même pays, de s’ingérer de manière ridiculement agressive dans les affaires intérieures de la RD-Congo, poussant l’outrecuidance jusqu’à prétendre régir à son gré le fonctionnement intime de ses institutions politiques. Devant la presse, le ministre de la Communication et Médias a évoqué l’idée de la balkanisation qui serait déjà en cours et a cependant lancé un appel solennel aux RD-Congolais de prendre en considération la mesure de ce danger réel qui menace l’existence même de la RD-Congo car, il appert de plus en plus clairement aujourd’hui que les velléités de balkanisation de ce pays, dénoncées en son temps par Patrice-Emery Lumumba, n’ont jamais cessé. Depuis 1960 et malgré le changement des animateurs à la tête des institutions RD-congolaises, a-t-il renchéri, les mêmes assauts s’observent de manière répétitive et par les mêmes acteurs au-delà des générations.
Bitakwira accuse l’UE de s’acharner sur la RD-Congo
Un autre membre du gouvernement qui s’est joint à son collègue de la Communication, c’est Justin Bitakwira, ministre de Développement Rural. Lui, il a accusé l’UE de s’acharner sur la RD-Congo. «Combien des pays sont dans la dictature et que l’Union européenne ne lève même pas son doigt… Le Rwanda, le Congo-Brazzaville, l’Ouganda sont là, pour ne citer que ces cas. Mais pourquoi on ne s’acharne que contre notre pays?», s’est-il interrogé avant de réagir au message du regroupement politique de l’Opposition G7 qui dit maintenir, contre vents et marrées, l’idée de la tenue des élections en décembre telles que prévues par l’Accord de la Saint Sylvestre, conclu sous les auspices des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO.
Le ministre Bitakwira a également rappelé à l’UE que la charge d’organiser les élections libres et démocratiques revient exclusivement à la Commission électorale nationale indépendante -CENI- ainsi qu’aux RD-Congolais. A l’en croire, d’après les explications de la CENI fournies au Conseil des ministres, techniquement et politiquement parlant, il est impossible que les élections se tiennent d’ici la fin de l’année en cours. Pour lui, c’est l’Opposition qui trompe le peuple depuis les pourparlers du Centre interdiocésain en affirmant que les élections peuvent s’organiser en six mois. «Les opposants veulent créer un autre 19 décembre. Les bonnes élections ne peuvent se tenir que d’ici une année et maximum deux ans», a-t-il déclaré.
Schilo TSHITENGA

3 minutes de lecture