Politique

Refonte du fichier électoral: Il reste 8 mois et USD 300 millions!

La CENI a déjà consommé sept mois depuis le lancement du processus de révision du fichier électoral. Pendant que les débats font rage à la Cité de l’Union Africaine sur la contradiction entre les prévisions de la CENI et de l’ONU, un petit calcul fait constater qu’en réalité, la Centrale électorale n’a plus que 270 jours pour boucler cette opération
Jeudi 8 septembre 2016. Quatrième jour des travaux au dialogue politique ouvert à la Cité de l’Union Africaine. Deuxième rendez-vous entre la plénière et Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, invité cette fois-ci à parler de la séquence des élections.
Corneille Nangaa a demandé aux parties prenantes de trancher, lever une option sur la priorité, choisir entre débuter le cycle électoral par les locales ou la présidentielle et les législatives alors que le troisième choix est de cumuler tous les scrutins.
A en croire le président de la CENI, le calendrier électoral est fonction de l’option politique levée à l’issue du dialogue, des contraintes budgétaires et du contexte opérationnel.
Evoquer le contexte opérationnel ramène les uns et les autres avant tout au débat autour du fichier électoral, débuté à la faveur de la plénière du mardi 6 septembre dernier. A ce sujet, CENI s’en tient à un délai de 16 mois + 1 jour contre 10 mois selon l’expertise de l’ONU.
Pour Alexis Thambwe Mwamba, ministre RD-congolais de la Justice et co-modérateur du dialogue pour le compte de la Majorité présidentielle, il est «totalement impossible» d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Le sénateur Léonard She Okitundu a, pour sa part, donné la préférence de la MP: «16 mois et 1 jour pour la révision totale du fichier électoral».
Vital Kamerhe, co-modérateur du dialogue pour le compte de l’Opposition, avise: «Ce que nous recherchons ici, c’est un consensus qui doit se constater par un accord politique».
Les parties prenantes paraissent s’accorder sur la refonte totale du fichier électoral, l’une des trois options retenues par la CENI, pour un délai maximum de 16 mois. Cependant, la question est celle de savoir si Okitundu réalise, comme Kamerhe, qu’en réalité sur les 16 mois proposés, la Centrale électorale a déjà consommé 8 et il lui en reste 8 autres pour avoir un fichier électoral consolidé.
L’autre hic se rapporte à la question budgétaire: il faudra trouver à la CENI le solde d’USD 300 millions pour terminer l’opération de révision totale du fichier électoral dans le timing retenu.
Octave MUKENDI

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page