Paris, capitale de la France, a accueilli les délégués des pays membres de la Convention de l’ONU sur le climat dans le cadre de la 21ème édition de la Conférence des Parties. Seul parti écologiste présent au parlement RD-congolais, le Parti écologiste du Congo -PECO- a activement pris part à ses négociations sous la houlette de son leader Didace Pembe. A son retour de la ville lumière, il a, au cours d’un échange avec la presse, samedi 19 décembre au siège du parti, fait la restitution de ces assises avant de se prononcer favorable au dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange.
«Le PECO soutient le dialogue pour faire prévaloir certaines causes et certaines préoccupations lors de ce dialogue», a déclaré ex cathedra Didace Pembe, expliquant que: «nous soutenons le dialogue parce que nous voulons aller coûte que coûte aux élections apaisées. Celles-ci ne peuvent être possibles que par le dialogue».
Du 30 novembre au 11 décembre 2015, Didace Pembe, leader du Parti écologiste du Congo -PECO-, a activement pris part aux travaux de la conférence des Nations unies sur le climat. Quoi de plus normal qu’à son retour sur la terre de ses ancêtres de rendre compte, lors d’un échange avec la presse, samedi 19 décembre dernier au siège de son parti, dans la commune de Kasa-Vubu, de sa participation. Pour cet élu de Mushi, l’accord trouvé à Paris est contraignant dans son aspect politique et non juridique. D’où, son insatisfaction.
«L’accord, non encore signé, a été approuvé par tous les Etats présents et n’entrera en vigueur qu’en 2020. Le problème, c’est la période allant de 2016 à 2020. Qu’allons-nous faire, nous, pays pauvres, au cours de cette période? Ces pays qui n’ont pratiquement jamais pollués mais qui en sont les premières victimes», a-t-il fait savoir, avant d’épingler un autre problème portant sur la participation réclamée de ces mêmes pays pauvres, par les pollueurs, pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre -GES. «Un pays comme la RD-Congo, qui n’est pratiquement pas industrialisée, s’est engagée à réduire ces GES de 17%. A travers quoi va-t-elle les réduire? A travers l’agriculture, l’électricité et le bois de chauffage qui sont pourtant les principales activités des populations du pays», a-t-il commenté. De ce fait, «la RD-Congo a revendiqué un financement évalué à USD 22 milliards pour pouvoir assurer les mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique», a précisé Pembe, pour qui cette somme est presque insignifiante face au montant exigé par des pays comme le Sénégal et autres.
Il a révélé que la RD-Congo s’est engagée à réduire ses émissions des GES moyennant une transition énergétique. «Au cours de cette période, les pays pollueurs ont le devoir d’implanter de l’électricité renouvelable dans chaque village de la RD-Congo. De telle sorte que les populations de ces villages soient détournées de la coupure des bois dans les forêts. Cette électricité devra provenir des mini-barrages, de l’énergie solaire, de l’énergie hyper-condensation», a détaillé l’élu de Mushi.
Pendant ce temps-là, les parlementaires présents à Paris, se sont réunis au Palais Bourbon où il leur a été demandé de mettre un accent particulier pour le contrôle et l’exécution des résolutions prises lors de la COP. «Pour l’exécution de ces résolutions, nous avons exigé de chaque pays la mise en place, à travers l’ONU, d’une structure, qu’on appellera Structure environnementale de contrôle et d’exécution des résolutions de la COP 21 et des autres COP», a expliqué Pembe pour qui le point le plus réussi de ces négociations est l’engagement à l’unisson des parties prenantes pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C avant 2100.
PECO favorable au dialogue national
Son retour de la COP 21 a coïncidé avec la convocation du dialogue politique national et inclusif par le Président de la République Joseph Kabila Kabange. Occasion faisant le larron, le leader du PECO, Didace Pembe, a saisi la balle au bond pour s’exprimer sur cet enjeu politique de l’heure et de taille. «Le PECO soutient le dialogue pour faire prévaloir certaines causes et certaines préoccupations lors de ce dialogue», a déclaré ex cathedra Didace Pembe qui, de cette manière, a demandé à ceux qui hésitent et qui émettent encore de réserves, pensant que c’est un piège, de les rejoindre dans la logique de la raison qui veut que tout ce qui est appelé dialogue soit un endroit où les arguments s’affrontent pour tirer le meilleur de nous-mêmes et ainsi organiser les élections à venir dans les meilleures conditions possibles. Son soutien au dialogue, Pembe l’a expliqué par le fait que son parti tient coûte que coûte à la tenue des élections apaisées.
A l’en croire, des élections apaisées ne peuvent être possibles que par le dialogue. Il n’ignore cependant pas le tas de questions qui se posent par-ci par-là au sujet notamment de l’enrôlement des nouveaux majeurs, de la participation des RD-Congolais de l’étranger, des enrôlés décédés. Pour Didace Pembe, il faut trouver des voies et moyens pacifiques pour répondre à ces préoccupations et arriver aux élections dans un climat de sérénité. «Je pense donc qu’il n’y a aucun piège en allant au dialogue», a-t-il tonné dans sa conclusion.
Bijou KULOSO
Laurent OMBA
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