Alors que le gouvernement RD-congolais multiplie les efforts pour éradiquer les violences dans la partie-Est du pays, la criminalité continue cependant à se porter comme un charme.
Pour preuve: 17 personnes ont été sauvagement abattues dans la nuit du 06 au 7 janvier 2016 dans la localité de Miriki, dans la province du Nord-Kivu. Les enquêtes peinent à aboutir et ses assassins se la coulent douce. C’en est trop pour le député Crispin Mbindule Mitono qui a initié une question écrite relative à la dégradation de la sécurité publique dans le territoire de Lubero. Tragédie!
Dix sept personnes mortes et une dizaine des blessés graves à l’hôpital général de Kayna. Tel est bilan provisoire de la nouvelle tragédie de Miriki. Vraisemblablement, victime d’une incursion d’hommes en armes blanches, la localité de Miriki a été la cible, dans la nuit du 06 et 07 janvier 2015, d’une bande criminelle non autrement identifiée. «Malheureusement, les victimes ont été attaquées dans leurs maisons», révèle le député Crispin Mbindule, auteur d’une question écrite relative à la dégradation de la sécurité publique dans le territoire de Lubero. Mbindule rapporte dans sa question écrite que les commanditaires de cette tragédie ne sont toujours pas inquiétés.
Sans aucune tergiversation, il donne les noms des personnes tuées notamment Kanyere Kahongya, Kasereka Mulwemulere, Mumbere, Kahindo Luhavo…
Crispin Mbindule estime que sa question écrite s’inscrit dans le cadre de ses missions et devoirs de député. Il s’appuie sur la Constitution de la RD-Congo à son article 100 alinéa 2 et les articles 178 et 179 du Règlement intérieur de l’Assemblée générale pour adresser la question écrite afin d’être suffisamment éclairé sans penchants sur l’hécatombe de Miriki, localité située au sud du territoire de Lubero en province du Nord-Kivu.
Dans sa lettre transmis au Premier ministre, Crispin Mbindule fait portrait de l’aspect sécuritaire de la province, tout en signifiant que la situation d’insécurité semble dépasser les services de sécurité de la RD-Congo. Raison pour laquelle, il est plus qu’urgent, pour l’auteur de la question, que quelques préoccupations soient posées au regard des responsabilités. «Qu’est-ce qui justifie la recrudescence de l’insécurité au Nord-Kivu en générale et dans le Sud du territoire de Lubero en particulier», s’interroge le député national.
Depuis ce triste événement, Mbindule informe que la population de ce coin est en danger. Certaines sont victimes des menaces de mort de la part des personnes non identifiées. «La souffrance est donc très visible au Sud du territoire de Lubero où depuis plusieurs décennies, les populations vivent des atrocités terribles», conclut le député Mbindule.
Bijou KULOSO
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