Politique

Ne Mwanda Nsemi dans le sal drap

Sans succès, Ne Mwanda Nsemi et son mouvement Bundu dia Kongo ont en vain tenté de renverser les institutions de la RD-Congo, lundi 7 août 2017. Deux jours plus tard, le colonel Mwanamputu, porte-parole de la Police nationale congolaise-PNC-, a présenté les 31 présumés assaillants qui se réclament tous membres de la secte mystico-politico-religieuse BDK. Pour une certaine opinion, cette présentation contredit les déclarations d’une frange d’opposants ayant prétendu qu’il s’agirait d’un montage du gouvernement. «Il est illogique d’attribuer les attaques de ce lundi au gouvernement tant on sait que Mwanda Nsemi avait prédit ces actes de déstabilisation des institutions», a estimé un analyste, convaincu que le chef de fils de BDK est dans le sal drap, son coup d’Etat ayant été étouffé dans l’œuf.
Lundi 7 août 2017. Kinshasa s’est réveillée dans l’agitation. La ville est attaquée. Dans ses différents coins, les armes ont crépité, causant la mort de 19 personnes. Parmi elles, un major et un capitaine de la Police nationale congolaise -PNC. Au plus vite, les forces de l’ordre ont réagi pour maîtriser la situation. Elles ont pu attraper certains présumés assaillants. Mercredi 9 août 2017, ceux-ci ont été présentés au vice-premier premier, ministre en charge de l’Intérieur, Ramazani Shadary, aux ministres de la Défense, Crispin Atama Tabe, et de la Communication, Lambert Mende, à la presse et à l’ensemble de la communauté nationale et internationale. Selon le porte-parole de la PNC, le colonel Rombaut Mwanamputu, les 31 agresseurs arrêtés, se réclamant tous membres de la secte mystico-politico-religieuse Bundu dia Kongo -BDK- du député national Ne Mwanda Nsemi, ont tenté un coup d’Etat qui, vite, a été avorté par une puissante opération de maintien de l’ordre menée lundi par les forces de l’ordre.
«Les assaillants avaient planifié d’attaquer simultanément trois cibles stratégiques: l’aéroport international de N’djili, le quartier Binza -où se trouve le centre d’émission Télé consult, ndlr- et la Radio-télévision nationale congolaise -RTNC- où ils allaient faire une déclaration de prise de pouvoir», a dévoilé le colonel Mwanamputu, avant de procéder à l’appel nominal de chacun de ces présumés assaillants parmi lesquels se trouvent 3 femmes. Couverte d’un pagne à l’effigie de la Vierge Marie, Thérèse a été présentée comme la fétichiste du groupe. Après cet appel, ces 31 assaillants ont été mis à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes.
L’occasion faisant le larron, le messager de la PNC a actualisé le bilan provisoire des attaques du lundi 7 août perpétrées dans les provinces de Kinshasa et du Kongo central. Au total, ces attaques ont fait 19 morts dont 3 membres des forces de l’ordre, 7 blessés et 31 interpellés.
Cette présentation a suscité moult réactions au sein de la société. Pour une certaine opinion, cette présentation contredit les déclarations d’une frange d’opposants ayant prétendu qu’il s’agirait d’un montage du gouvernement alors que ces assaillants ont tué un major et un capitaine de la PNC. «Il est illogique d’attribuer les attaques de ce lundi au gouvernement tant on sait que Mwanda Nsemi avait prédit ces actes de déstabilisation des institutions», a estimé un analyste, convaincu que le chef de fils de BDK est dans le sal drap, son coup d’Etat ayant été étouffé dans l’œuf.
Laurent OMBA
 

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