A quand les prochaines élections? Ce lundi 19 septembre 2016, Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- va fixer l’assemblée plénière du dialogue politique national et inclusif sur le calendrier électoral. Avec la nature des contradictions, la clôture de ces pourparlers semble bien partie pour une énième prolongation.
Pour Vital Kamerhe et bien d’autres opposants, il n’y aura pas d’accord sans que la date de la tenue des élections ne soit clairement fixée. Ce credo de Vital Kamerhe est soutenu par la CENCO ainsi qu’une partie de la Société civile. La Majorité présidentielle -MP- ne joue pas la même partition. Son porte-parole, She Okitundu, estime que sortir de ces assises avec la date de la présidentielle sera insensé, car la révision du fichier électoral n’est pas encore terminée.
L’accord politique final du dialogue national et inclusif se trouve pris en otage dans le nouveau bras de fer engagé entre la famille politique du Président Kabila et l’Opposition sur la date exacte de la tenue de l’élection présidentielle.
Cette question est jugée impérieuse par les Opposants et une bonne frange de la Société civile du fait qu’elle devra déblayer le terrain pour une transition qui ne dit pas encore son nom. La grande interrogation qui torture les méninges est la finalité de ces travaux appelés à jeter les bases solides pour la concrétisation de l’alternance pacifique.
Ce lundi 19 septembre 2016, Corneille Nangaa va fixer l’assemblée plénière du dialogue sur le calendrier électoral. Avec la nature des contradictions, la clôture de ces pourparlers semble bien partie pour une énième prolongation.
A en croire, She Okitundu, le dialogue a porté sur la meilleure manière d’organiser les élections pour éviter les erreurs de 2011 et 2006. «On a fait un état des lieux complet du processus électoral et on tire des conséquences. Le calendrier ne peut être fixé que lorsque le processus de révision du fichier électoral sera terminé», a signifié le porte-parole de la MP.
Saisine de la Cour constitutionnelle par la CENI
Par ailleurs, Nangaa a indiqué que son institution a déposé une requête à la Cour constitutionnelle pour organiser les élections au-delà de 2016. Cela, parce que la plénière de la CENI a constaté qu’elle se trouve dans l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais étant donné que les préalables sont encore en train d’être réalisés pour la constitution d’un fichier électoral assaini.
Face à cette contrainte, la CENI a jugé mieux de se référer à la Cour constitutionnelle pour trouver une voie de sortie en harmonie avec les prescrits de la Loi. Quant à la suite réservée à cette requête, la Cour constitutionnelle régulièrement saisie prendra le temps nécessaire avant de rendre son jugement et ainsi fixer l’opinion sur la suite des événements.
Recommandations de la plénière du dialogue
Samedi 17 septembre 2016, après échanges entre les délégués des parties prenantes au dialogue, des recommandations ont été formulées à la CENI en vue de la poursuite des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours afin de constituer un fichier électoral plus fiable et inclusif. Ces données de base vont livrer des indications significatives pour la confection du chronogramme de l’organisation et la tenue de différentes élections.
Au gouvernement, la plénière a demandé de tout mettre en œuvre pour permettre à l’Office national d’identification de la population -ONIP- de constituer un fichier électoral général permanent de la population de la RD-Congo.
A la classe politique RD-congolaise et à la Société civile, un appel pressant est lancé en vue d’accompagner la CENI dans l’opération d’identification et d’enrôlement et de s’engager pour la paix et la stabilité en RD-Congo.
Au Parlement, les délégués au dialogue recommandent la re-visitation er de la loi électorale, notamment les dispositions contraires à l’article un sur la parité ainsi que des personnes vivant avec handicap.
Bijou KULOSO

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