Politique

Muamba mobilise pour l’accueil de Tshisekedi

C’était dans l’air. Le retour à la maison de François Muamba. Lundi 25 juillet à Africana Palace, l’ex-coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a annoncé ex cathedra son adhésion, et par conséquent de son parti, l’ADR, au Rassemblement issu des assises de Genval et rassure de prendre une part active au meeting du 31 juillet et de contribuer efficacement au rayonnement de cette structure.
«Et puisqu’il faut nous assumer en tant que patriotes républicains membres de l’ADR, ensemble, ici et maintenant, nous proclamons notre adhésion au Rassemblement né à Genval», a déclaré François Muamba en présence des cadres et militants de son parti politique.
La salle des réunions d’Africana Palace à Lingwala a refoulé des âmes humaines lundi 25 juillet dernier à la faveur d’un rassemblement de l’Alliance pour le développement et la République -ADR- qui, par la bouche de son initiateur, François Muamba, a annoncé son adhésion au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
En présence des cadres et militants de son parti politique ainsi que de Bruno Tshibala de l’UDPS, modérateur du Rassemblement, Lisanga Bonganga, coordonnateur de la coalition des alliés de Tshisekedi, et Laurent Batumona, membre du comité des sages du Rassemblement, François Muamba a rassuré de mettre les batteries en marche en vue de réserver un accueil digne au président du Comité des sages du Rassemblement et à sa suite qui atterrissent aujourd’hui à Kinshasa.
L’ex-coordonnateur du MNS s’est estimé prêt à apporter sa contribution aux idées, aux autres actions autant qu’au rayonnement des structures du Rassemblement. Dans sa communication, l’ex-pionnier de l’UDPS s’est demandé si le dialogue en l’air n’en est pas de trop pour la RD-Congo. Néanmoins, il a épinglé trois observations soutenant la position de son parti, l’ADR. Dans un premier temps, Muamba a martelé sur l’application de ce qu’il qualifie de «Pacte républicain» tel qu’immortalisé par les dispositions pertinentes de la Constitution notamment, l’article 220.
A l’en croire, cette disposition de la Constitution est claire en ce sens que le Président de la République est un élu qui ne peut, sans discontinuer, exercer cette fonction que durant cinq ans au minimum et, au maximum, pendant dix ans, puis après les RD-Congolais passent à autre chose, de même que la vie de la nation continue. En deuxième temps, Muamba a déterré la recette Sun City tout en signifiant que le temps même pour l’appliquer n’est plus leur allié. D’où sa référence à la feuille de route d’Etienne Tshisekedi où il est ferme que la réponse s’y trouve.
Il a argué que lors de son règne à la tête du MNS, et considérant l’urgence de la mise en œuvre de l’engagement national n°6 souscrit par la RD-Congo aux titres de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, il a pris l’initiative de promouvoir une réconciliation nationale compatible au pacte républicain. «A mes yeux, il s’agissait d’actionner cette disposition comme un outil prévisionnel de recherche d’apaisement au regard de ce qui risquerait de se passer en 2016 si les choses restaient en l’état», a-t-il argumenté.
C’est dans cette logique qu’il a rencontré le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, en 2014 pour lui faire part de sa démarche. «C’est à partir de ce contact et de ceux subséquents que les émissaires du pouvoir ont rencontré, à deux reprises en Italie et en Espagne, une délégation de l’UDPS durant l’année 2015.
Au terme de cette série de rencontres, les deux parties ne se sont pas accordées quant au sort à réserver au Pacte républicain. C’est ainsi qu’il me restait, en tant qu’initiateur de la démarche, les soins de tirer toutes les conséquences qui résultaient de cet échec», a confié Muamba. Puis: «c’est le sens de la décision républicaine que j’ai prise, et communiquée par lettre au Chef de l’Etat, le 14 juillet 2016».
Trois dispositions fortes
Au finish, Muamba a expliqué que sa démission est un acte qui relève certes de l’éthique, mais, en l’occurrence, la sienne n’a rien à avoir de personnel. Selon lui, sa démission tient de la responsabilité collective qui incombe à tous, quant au devenir de la RD-Congo et à la qualité de l’héritage politique à léguer aux générations futures.
De là, la motivation de son adhésion au Rassemblement. Pour clore son propos, le nouvel allié du Rassemblement a rappelé les trois dispositions fortes scellées par le dialogue inter-congolais de Sun-City et qui consacrent le Pacte républicain. Il s’agit d’abord de déposer définitivement les armes afin de rétablir le pays dans son unité et d’arriver à une paix pérenne, sans qu’aucun des protagonistes armé n’ait perdu et gagné la guerre.
Puis, de la convention d’une règle de l’ambition de tout RD-Congolais de diriger le pays tout en lui assurant une stabilité à long terme, une règle coulée dans l’article 220. Et enfin, de privilégier l’intérêt supérieur de la nation par la désignation du Chef de l’Etat actuel comme premier bénéficiaire de la décision collective des délégués réunis à Sun-City.
Christian BUTSILA

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