En marge de la célébration du mois de mars dédié à la femme, la Ligue des femmes de la Fédération Lukunga 1 du parti politique Mouvement pour la libération du Congo -MLC- a récemment organisé une conférence au Collège Boboto, dans la commune de la Gombe. Au cours de cette activité, les femmes ont été exhortées sur leurs droits. «Le 08 mars n’est pas une journée de port des pagnes mais c’est plutôt une journée de réflexion sur les droits des femmes», a précisé Denise Viya, présidente de la Ligue des femmes du MLC.
Expliquant l’origine de cette célébration, Denise Viya a souligné que c’était vers 19ème siècle qu’un groupe des femmes travaillant dans une entreprise de textile ont revendiqué leurs droits. «Ces femmes travaillaient ensemble avec les hommes mais ces derniers avaient plus des salaires qu’eux. Raison pour laquelle elles ont haussé la voix pour fustiger cette injustice. Aujourd’hui, la femme RD-congolaise doit connaître ces droits afin de les revendiquer», a-t-elle souligné.
Et d’ajouter: «notre pays a ratifié plusieurs conventions en faveur de la femme. La Constitution de notre pays dans son article 14 parle de la parité entre homme et femme dans les postes de prises de décisions qui n’a jamais été mise en application».
Elle a également signalé que, numériquement, les femmes sont majoritaires mais, dans les postes, ces dernières sont minimes. Par rapport au parti politique, Denise Vila a sensibilisé les chefs des partis à tenir compte de la femme. Elle a aussi encouragé les femmes à se lever pour dire non à la guerre qui se vit à l’Est de la RD-Congo depuis plusieurs années, car, selon elle, les premières victimes de cette guerre sont les femmes. Les femmes de la Ligue des femmes Lukunga 1 ont, tour à tour, expliqué le thème international ainsi que national de cette année. Selon ces dernières, à chaque célébration, l’ONU/Femme publie un thème international tiré à partir du gros plan de la situation de la femme. Pour cette année, le thème est: «Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme».
Pour l’accomplir, il faut entre autres investir en faveur des femmes un quelconque droit humanitaire, mettre fin à la pauvreté, mettre en œuvre un financement en tenant compte de la femme ainsi que passer à une économie verte et à une société de soins. «Ce thème est utilisé suite au constat fait par l’ONU/Femme dont, malgré l’effort fourni pour l’égalité de sexe, les résultats ne sont toujours pas satisfaisants. Si on ne trouve pas une solution rapide, 8% des femmes vivront dans une pauvreté extrême et 1/4 de la population sera pauvre. Les plus ciblées sont les femmes âgées dont au moins de 10% ont une pension alimentaire», ont-elles dévoilé.
Par rapport au thème national: «Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire», pour y parvenir, il faut prendre des mesures à tous les niveaux. D’où il est recommandé de mener des actions politiques, éducationnelles, de santé et de bien-être, de l’autonomisation, de la communication et la sensibilisation. Par ailleurs, John Efambe, président fédérale du MLC Lukunga, a encouragé les femmes de sa fédération à continuer d’encadrer les femmes.
Mymye MANDA