Moïse Moni Della, président des Conservateurs de la nature et démocrates -CONADC- a été mis en liberté provisoire le samedi 28 janvier 2017. Le prévenu qui a passé 5 mois en détention a quitté le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa -CPRK- ex-Prison centrale de Makala un jour après que son conseil a fait valoir la mesure de décrispation politique, signée aux négociations du Centre Interdiocésain sous la facilitation des évêques catholiques.
Le Parquet général de la République poursuivait Moni Della pour avoir incité la population à manifester le 19 septembre 2016. A cette date, l’Opposition politique avait appelé à manifester pour réclamer la convocation de l’électorat pour la présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Ces manifestations avaient dégénéré en émeutes et affrontements directes entre les manifestants et les services de défense et sécurité. Et plusieurs morts avaient été enregistrés y compris des dégâts matériels très importants dont l’incendie des sièges de quelques partis politiques phares de l’opposition et de la Majorité présidentielle -MP.
Pour désamorcer la crise politique, le dialogue global et inclusif a été convoqué. C’est ainsi qu’à l’issue des travaux des négociations directes sanctionnés par la signature, le 31 décembre 2016 à Kinshasa, d’un compromis politique global et inclusif, la commission «Décrispation politique» a décidé de mettre fin aux poursuites judiciaires à l’encontre de quatre prisonniers dits politiques parmi les sept cas emblématiques dont Moise Moni Della. Le concerné se félicite de sa libération, provisoire soit-elle.
Il sied de noter que Roger Lumbala Tshitenge a bénéficié de cette mesure de décrispation. Une délégation des évêques s’est également rendu à Lubumbashi pour enquêter sur les cas Moise Katumbi et Jean-Claude Muyambo.
Octave MUKENDI
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