Politique

Les travailleurs de la SCPT observent un sit-in en désaveu à Thomas Luhaka

Le monde du travail est en ébullition. Non contents de servir de marches-pieds aux jouisseurs qui ne cessent de bâtir leurs fortunes sur leur dos pendant que les travailleurs croupissent dans la misère noire, les agents et cadres de la Société congolaise des postes et télécommunications -SCPT-, ex-Office national des postes et télécommunications, sont montés au créneau. Ils dénoncent entres autres le détournement des études et projets de développement des cadres de la société.
 
Depuis plusieurs années, cette entreprise est exposée à la prédation des dirigeants du pays et des opérateurs tant nationaux qu’étrangers évoluant dans ce secteur. Ceci n’est un secret pour personne, plusieurs études et projets de développement concoctés par d’éminents cadres de cette entreprise publique de renom ont été détournés pour servir de levain à la création des sociétés privées de droit RD-congolais. Partout ailleurs, la poste a toujours joué un rôle de premier plan au point d’apporter sa contribution significative au budget de l’Etat. Mais les stratagèmes montés par beaucoup de dirigeants caractérisés par un leadership dystonique, ont toujours privé la poste RD-congolaise de ses principales ressources.
Les souvenirs aux cendres encore chaudes de la bataille épique pour la récupération momentanée du «code 243» sont vivaces dans la mémoire individuelle et collective. Les travailleurs de la SCPT ne sont cependant pas au bout de leurs peines. Ils doivent continuer à cravacher dur pour recouvrer leurs droits dans les dossiers sulfureux de «.cd» et de la «fibre optique».
 
Des slogans hostiles au VPM ministre Thomas Luhaka
S’agissant justement de la fibre optique qui focalise l’attention de tous les filles et fils de ce pays, force est de constater que si dans d’autres Etats africains et dans d’autres continents, la gestion de ce projet relève de la compétence exclusive de la compagnie nationale en charge de la poste et télécommunications, en RD-Congo, des structures d’une autre ère ne cessent d’être mises en place pour priver la SCPT de cette mine d’or.
Généralement réservés et habitués à faire leurs revendications dans les limites de leurs bâtiments, les agents et cadres de la Société congolaise des postes et télécommunications ont dégarni leurs installations hier mardi matin 22 mars pour aller faire entendre leurs voix à l’hôtel Béatrice situé sur le boulevard du 30 juin. Un état de siège. Rien d’autre.
En effet, ayant appris que le ministre Thomas Luhaka en compagnie de quelques collègues du gouvernement devaient tenir une réunion interministérielle avec des partenaires extérieurs pour la mise en place d’une super structure chargée de la gestion de la fibre optique, les forces vives de la SCPT sont descendues sur les lieux pour y procéder à un sit-in. Pancartes à la main, rameaux, tambours, sifflets, ils ont scandé des slogans hostiles au vice-Premier ministres Thomas Luhaka et aux objectifs obscurs de cette rencontre. Face à la montée en puissance des cris et revendications des travailleurs de la poste, le ministre et ses invités ont été obligés de battre en retraite et d’ajourner leur rencontre en vue d’arrêter les frais. Les sociétaires de la SCPT ont promis de maintenir la pression afin que d’abord toute la lumière soit faite sur le dossier de la gestion du code «.cd».
Tino MABADA
 

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