Le 29 juin dernier, nous avons effectué un tour au Complexe scolaire Sœur Anna Fiorelli, situé sur l’avenue Kihimbi, au Quartier Salongo, dans la commune de Lemba, où est érigé un centre d’enrôlement des électeurs de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Nous y avions passé 2 heures, soit de 9h00’ à 11h00’, pour observer comment les opérations se déroulent. Si le centre affiche un climat calme, les candidats à l’enrôlement s’ennuient du fait qu’ils prennent beaucoup de temps. Une situation que le président du centre, Nestor Pululu Mbambi, attribue au nombre limité de kit d’enrôlement. Un seul kit qui tourne au ralenti, car il arrive de fois qu’il plante. Dans ce centre, environ 100 personnes sont enrôlées par jour.
Depuis que les opérations d’enrôlement des électeurs ont débuté dans la ville de Kinshasa le 28 mai dernier, les populations continuent à se rendre pour obtenir leurs cartes d’électeur dont les nouveaux majeurs. Au Complexe scolaire Sœur Anna Fiorelli, situé sur l’avenue Kihimbi conduisant vers Matete, au quartier Salongo, dans la commune de Lemba, où est érigé un centre d’enrôlement des électeurs de la Commission électorale nationale indépendante -CENI, les femmes, hommes et jeunes filles et garçons attendent leur tour. Ils sont assis sur des chaises louées à l’école. «J’ai loué cette chaise à 100 FC», témoigne une dame, quarantaine révolue, en attente d’enrôlement. Ici, le bureau est sécurisé. Une barrière est érigée pour empêcher des gens de passer en désordre. Les éléments de la Police commis à la sécurité sont là. Une note positive dans ce centre: tout ce passe bien entre la Police et les candidats à l’enrôlement. Pas de désordre. L’agent du protocole de la CENI appelle des gens au fur et à mesure que ceux qui sont dans la salle sortent. Dans cette salle, il y a de la place pour environ 20 personnes. La priorité est accordée premièrement aux vieillards, puis aux travailleurs suivis des femmes qui allaitent. Une mesure que les autres estiment passable. «Nous devons d’abord respecter les cheveux blancs. Les travailleurs sont aussi pressés voire les femmes qui allaitent et celle enceintes. Nous comprenons facilement en leur cédant la place», confie un jeune venu s’enrôler pour la première fois.
Le président du centre et son équipe sont tous au travail. «Ici, j’ai demandé aux policiers commis à la sécurité du centre d’entretenir un bon climat avec les candidats à l’enrôlement. C’est pourquoi, depuis que vous êtes ici, vous constatez que tout se passe dans le calme», déclare Nestor Pululu Mbambi. Comme partout ailleurs, ce centre est aussi buté à des difficultés liées au nombre insuffisant de kits électoraux. Une situation qui fait qu’il y ait moins d’enrôlés par jour.
«Nous enrôlons une centaine de personnes par jour. Nous n’avons qu’un seul Kit électoral. Si nous en avions deux ou plus, nous allions enrôler plus des gens. Cela fait que l’enrôlement semble tourner au ralenti au vu des personnes qui attendent. Vous les voyez assis là dehors», dit-il.
Ici, le seul kit électoral connait aussi des difficultés de fonctionnement. «Nous enrôlons 107 personnes par jour. Il arrive que ce seul kit dont nous disposons plante. Surtout le dispositif d’empreinte digital. Quand le kit plante, nous attendons 20 à 30 minutes. Il peut planter plus de 5 fois par jour et cela nous cause du retard dans l’opération d’enrôlement», témoigne Laetitia Atufuka, l’un des opérateurs de saisie.
A l’allure où vont les choses et suite au nombre important des personnes à enrôler, les opérations d’enrôlement des électeurs devraient être prolongées à Kinshasa pour atteindre tout le monde.
Octave MUKENDI .
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