Tous deux opposants et anciens ministres de la République, Guy-Brice Parfait Kolélas est le candidat de la Conférence des démocrates humanistes africains -CODEHA- tandis que Clément Miérassa représentera le Parti social démocrate congolais -PSDC. De l’autre côté de la rive, la présidentielle s’annonce serrée.
Les choses font vite en République du Congo. Le cercle à la présidentielle du 20 mars prochain est entrain de s’élargir avec deux nouveaux candidats de l’Opposition qui se sont également annoncés publiquement après celui de Sassou Nguesso, président de la République et candidat à sa propre succession. Il s’agit de Guy-Brice Parfait Kolélas, âgé de 58 ans, fils de Bernard Kolélas et ministre de Denis Sassou Nguesso entre 2009 et 2015 qui portera les couleurs de son association, la Conférence des démocrates humanistes africains -CODEHA-, sociétaire de l’Initiative pour la démocratie au Congo -IDC- ainsi que de Clément Miérassa, 67 ans révolus, lui aussi ancien ministre pendant la transition de 1991-1992 qui représentera le Parti social démocrate congolais -PSDC-, membre du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique -FROCAD. «Au vu de la situation actuelle de notre pays, il faut agir, mais agir pour le changement et la rupture», s’est confié Clément Miérassa au groupe de journalistes.
De son côté, le fils de Bernard Kolélas, ancien Premier ministre de Pascal Lissouba en 1997, a annoncé sa candidature devant ses partisans réunis au Palais des congrès de Brazzaville. «Je m’engage à livrer la bataille à vos côtés… même si les conditions dans lesquelles va se dérouler cette élection ne sont pas bonnes», a-t-il déclaré, évoquant notamment un fichier électoral non «fiable». Le FROCAD et l’IDC sont les deux principales plateformes de l’Opposition brazza-congolaise qui comptent jusqu’ici quatre candidats avec celles des ex-ministres André Okombi Salissa et Pascal Tsaty Mabiala.
Pour sa part, le Parti congolais du travail -PCT- avait, sans surprise, désigné le lundi 25 janvier à Brazzaville la verte le Président en exercice Denis Sassou-Nguesso en qualité de son candidat à la présidentielle anticipée de mars 20 mars prochain. A la faveur de la nouvelle Constitution entrée en vigueur en novembre 2015, le Président sortant obtient son quitus de briguer un 3ème mandat présidentiel. Comme quoi la stratégie de la révision constitutionnelle a payé pour le parti au pouvoir qui s’en félicite d’ailleurs. «Nous avons fait le bon choix, le meilleur choix qui dans les pays à tradition boursière, ferait s’envoler les bourses, parce que les citoyens sont conscients, les investisseurs rassurés et l’économie sûre d’être dynamisée», a déclaré Pierre Ngolo, secrétaire général du PCT, quasiment assuré de la prochaine victoire du chouchou de son camp. Le Président sortant investi à la présidentielle de mars prochain a été le deuxième candidat déclaré publiquement après l’indépendant Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou avant que ces quatre ne se prononcent.
L’élection présidentielle, initialement prévue en juillet 2016, a été ramenée au 20 mars par le Président Sassou Nguesso à la suite des dispositions de la nouvelle Constitution promulguée début novembre 2015. Denis Sassou Nguesso cumule plus de 30 ans à la tête du Congo qu’il a dirigé sous le règne du parti unique entre 1979 et 1992. Au terme d’une guerre civile en 1997, il est revenu au pouvoir et a été élu en 2002 et réélu en 2009.
Octave MUKENDI
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